Xénobots. Ce mot ne vous dit peut-être rien, mais il pourrait bien révolutionner le monde. Il s'agit de robots mesurant moins d'un millimètre et fabriqués à partir de cellules de grenouille par des chercheurs américains. Si cette réalisation était déjà étonnante lors de son annonce, lundi, une nouvelle découverte révolutionnaire a été publiée dans la revue scientifique PNAS.
Les scientifiques ayant créé ces xénobots ont découvert que lorsqu'ils les plaçaient suffisamment proches les uns des autres, un mouvement collectif se mettait en place afin de produire une nouvelle génération. En seulement cinq jours, une sorte de progéniture constituée de 50 cellules environ et capable de nager par elle-même se développait alors.
A l'aide de l'intelligence artificielle, le roboticien Joshua Bongard et son équipe ont constaté que les xénobots découpés en forme de C engendraient un plus grand nombre de descendants. Jusqu'à quatre générations, soit le double de celles générées par les mêmes organismes sous forme sphérique.
Si ce phénomène dit «d'autoréplication cinématique spontanée» a déjà été observé dans d'autres types de machines, c'est la première fois que des scientifiques en font état dans des systèmes multicellulaires vivants comme les xénobots, rapporte CNN qui a repéré l'information. Plus particulièrement, d'une manière n'impliquant pas d'excroissance sur le corps de l'organisme qui enfante. Comme démontré dans la vidéo ci-dessus, la progéniture est, en effet, directement expulsée du xénobot, une fois la reproduction entamée.
Joshua Bongard espère que cette nouvelle découverte permettra de mieux étudier comment les premiers organismes arrivés sur Terre se sont reproduits. «Tant de choses apparaissent désormais possibles si l'on parvient à tirer parti de ce type de plasticité. Ces cellules pourraient résoudre plusieurs problématiques».