La journée électorale s'est déroulée dans une ambiance tendue dimanche à Kosjeric, en Serbie. Les partisans du puissant Parti progressiste serbe (SNS, droite nationaliste) du président Aleksandar Vucic et les soutiens de la liste citoyenne «Unis pour Kosjeric» ont déferlé dans la ville.
La police, présente en nombre, a dû intervenir à plusieurs reprises lors d'échauffourées ou pour les prévenir.
Une élection municipale a aussi eu lieu à Zajecar (40 000 habitants), dans l'est du pays. La ville est également aux mains du SNS. Les étudiants y revendiquaient aussi la victoire dans la soirée.
«La forte participation est une bonne chose», s'est réjoui dans la soirée Rasa Nedeljkov, responsable de l'ONG Crta, proche du mouvement de contestation, dont 500 observateurs ont surveillé le déroulement du scrutin dans les deux villes.
Mais il a déploré des «irrégularités» dans «86% des bureaux de vote» à Zajecar et dans «55%» des bureaux de vote à Kosjeric.
«Les gens sont vraiment devenus plus conscients. La situation est complètement différente par rapport aux élections précédentes. Les gens ont beaucoup moins peur, ils ont leurs propres opinions», a déclaré un habitant de Kosjeric.
Des manifestations secouent quotidiennement la Serbie depuis l'effondrement le 1er novembre de l'auvent en béton de la gare de Novi Sad (nord) qui a coûté la vie à 16 personnes, dont deux enfants.
Le mouvement a fait chuter le gouvernement fin janvier. Un nouveau Premier ministre a été nommé, mais les manifestants réclament désormais des élections anticipées. Et espèrent que Kosjeric aura valeur d'exemple. (ats/vz)