La Suisse domine un classement très rassurant pour l'avenir
Notre monde est en pleine mutation: tensions politiques, incertitudes économiques, bouleversements climatiques… De plus en plus, une question se pose: où vivra-t-on le mieux et le plus en sécurité dans l’avenir? C’est précisément à cette question que répond le nouvel indice mondial des risques et de la résilience (Global Investment Risk and Resilience Index), publié par le cabinet de conseil Henley & Partners, en collaboration avec la plateforme d’analyse alimentée par l’intelligence artificielle AlphaGeo.
Cet indice évalue tous les pays du globe selon leur vulnérabilité face aux risques géopolitiques actuels et leur capacité à se remettre de crises majeures. Et sur la plus haute marche du podium, roulement de tambour… la Suisse. Avec 88,42 points sur 100, elle devance de peu les pays nordiques que sont le Danemark, la Norvège ou la Suède, ainsi que Singapour, qui forment le top 5.
Si la Suisse domine souvent les classements mondiaux de compétitivité, cette étude se distingue par une approche beaucoup plus globale:
Pourquoi les Etats-Unis ne sont qu’en 24e position
Selon l’indice, la Suisse affiche des niveaux de risque extrêmement faibles, notamment sur le plan de l’inflation et des incertitudes juridiques et réglementaires. Sa résilience est soutenue par son haut niveau d’innovation, sa capacité d’adaptation climatique, la qualité de sa gouvernance et son progrès social.
Et les Etats-Unis sont seulement 24e du classement. Certes, le pays brille par son innovation et la complexité de son économie, mais sa stabilité politique fragile et ses inégalités sociales profondes affaiblissent sa capacité de résilience. S’ajoutent à cela une dette publique élevée, des infrastructures vieillissantes, et des risques climatiques considérables, qui pèsent lourd dans la balance.
Autre constat marquant: les pays les mieux classés sont presque tous de petite taille. Les auteurs de l’indice expliquent ce phénomène par leur plus grande agilité et leur meilleure capacité d’adaptation face aux changements. Parmi les grands Etats, l’Allemagne s’en sort le mieux, avec une 10e place. Parag Khanna souligne:
Mais il ajoute aussitôt que notre voisin du Nord séduit par la solidité de ses institutions politiques et la bonne santé de ses finances publiques.
En bas de l’échelle figurent la Sierra Leone, le Pakistan, Haïti et le Liban. Ces pays sont marqués par l’instabilité politique, la faiblesse de leurs institutions et une faible capacité d’adaptation. La corruption, le manque d’innovation et la vulnérabilité face aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles plombent également leur score global. (pre)
