Le patron de Novartis veut augmenter le prix des médicaments en Suisse
Le PDG du géant bâlois, Vas Narasimhan estime que les pays hors des États-Unis ont le devoir de contribuer davantage aux innovations et constate que les prix sont trop bas en Suisse.
Cette déclaration publiée samedi dans la Neue Zürcher Zeitung répond à une demande de baisse des prix exigée par le président américain.
Début août, il a notamment donné un délai de 60 jours à des groupes suisses tels que Pfizer, Roche et Novartis pour agir en ce sens. Cela représente un défi de plusieurs milliards pour ces acteurs. Novartis collabore avec le gouvernement et tente de «trouver des solutions constructives afin que les Américains paient moins cher leurs médicaments», précise le PDG.
Prix suisses «beaucoup trop bas»
Il pointe du doigt la Suisse, où «les prix des médicaments sont beaucoup trop bas». Comparés à ceux d'autres pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ils se situeraient dans la fourchette basse. Il est toutefois impossible pour le dirigeant de dire combien les pays européens devraient payer en plus.
Le groupe examine actuellement différents mécanismes permettant d'éventuelles baisses de prix. Le système américain est une structure complexe impliquant des intermédiaires et des remises. «Environ la moitié de notre chiffre d'affaires brut revient à ces intermédiaires» détaille Narasimhan. (ats/vz)