Il était très attendu, à cause de son faible coût. Pourtant, le vaccin d'Astrazeneca n'a pas la cote en ce moment. Depuis fin janvier, pas moins de dix états européens ont émis des restrictions à son égard.
Certains pays ont décidé de ne pas l'administrer aux personnes de moins des 65 (ou 55) ans. D'autres l'ont déconseillé aux aînés. Voici où on en est actuellement:
À cette liste s'est ajouté, mardi, le Canada. Même si le vaccin d'Astrazeneca y est autorisé, un comité consultatif l'a déconseillé aux plus de 65 ans.
Pourquoi? Tout a commencé fin janvier, lorsque la commission de vaccination allemande annonce que les données disponibles ne permettent pas d'évaluer l'efficacité du vaccin au-delà des personnes de plus de 65 ans.
L'insuffisance de données sur son bon fonctionnement chez les personnes âgées est donc la raison invoquée par tous les états concernés par ces limitations. C'est aussi la position de la Suisse, qui n'a même pas autorisé le vaccin.
Il ne s'agit pas d'une question de dangerosité. L'infectiologue Leïla Belkhir, interviewée par RTBF, explique «que c'est plutôt un principe de précaution, sachant qu'il y a encore des études qui sont en cours dans plusieurs pays».
Ces doutes ont un effet très concret. A cause de cette «mauvaise publicité», le médicament d'Astrazeneca est boudé par les populations en France et en Allemagne, explique La Presse. Ce qui a obligé les autorités à multiplier les messages rassurants, pour éviter de laisser périmer les stocks.
Même le président français Emmanuel Macron s'est impliqué dans la promotion du médicament: «si c’est ce vaccin qui m’est proposé, je le prendrai bien évidemment», a-t-il déclaré.
(asi)