Dans la nuit de samedi à dimanche, le groupe islamiste radical HTS a d'abord annoncé son arrivée à Damas, où des habitants ont déclaré avoir entendu des tirs nourris.
Puis les rebelles syriens ont aussi revendiqué la prise de la prison de Sednaya, toujours dans la capitale. Ils ont libéré les détenus de cet établissement pénitentiaire symbole des pires exactions des forces du président Bachar al-Assad. «Fin de la tyrannie à la prison de Sednaya», a écrit sur Telegram le groupe islamiste radical, qui mène la coalition de rebelles.
Peu après, le président Bachar al-Assad quitte le territoire. Il s'envole depuis l'aéroport international de Damas, abandonné entre temps par l'armée et les forces de sécurité face à l'offensive fulgurante des rebelles.
Les groupes rebelles relaient à leur tour la «fuite» du «tyran», appelant les Syriens exilés à l'étranger à rentrer dans une «Syrie libre». Ils proclament «Damas libre de la tyrannie».
Le commandant de Hayat Tahrir al-Sham appelle ses combattants à ne pas s'approcher des institutions publiques à Damas, qui restent sous contrôle de l'ex-premier ministre jusqu'à une «passation officielle». «Il est également interdit de tirer en l'air», a-t-il ajouté dans le communiqué partagé sur la chaîne Telegram de la coalition rebelle.
Le premier ministre, Mohamed al-Jalali, s'est dit prêt à coopérer avec tout nouveau «leadership» choisi par le peuple, précisant qu'il serait dimanche matin dans ses bureaux au siège du gouvernement pour toute procédure de «passation» de pouvoir. (ats/vz)