International
Syrie

Syrie: ces bombes à retardement qui font peur à l’Occident

epa11765433 An anti-aircraft missile unit at abandoned military barracks after the withdrawal of the Syrian army forces following the fall of the regime of Syrian President Bashar al-Assad in Latakia, ...
Des défenses antiaériennes abandonnées par l'armée de Bachar al-Assad en déroute. Les Américains et Israël craignent que ce matériel ne tombe aux mains des rebelles islamistes. Sud-Ouest de la Syrie, 8 décembre 2024.Image: EPA

Ces bombes à retardement qui font peur à l’Occident en Syrie

Israël et les Etats-Unis ont mené des frappes aériennes dimanche en Syrie, visant des armements dans la région de Damas et des positions de l'Etat islamique situées au centre du pays.
09.12.2024, 17:0409.12.2024, 18:45
Plus de «International»

Au-delà de la liesse qu’il provoque, le renversement du régime de Bachar al-Assad plonge la Syrie, pays déchiré, dans une instabilité accrue. Dimanche 8 décembre, jour de la prise de pouvoir par les rebelles islamistes du HTS, les Etats-Unis et Israël ont mené des frappes dites préventives sur le sol syrien.

Citée par le média français Challenge, l’agence Reuters fait état de trois frappes aériennes contre un complexe de sécurité et un centre de recherche de la capitale syrienne, utilisé par l'Iran pour développer des missiles, selon l’Etat hébreu. Les frappes ont notamment touché des infrastructures utilisées pour stocker des données militaires sensibles, des équipements et des pièces de missiles guidés.

La crainte des armes chimiques

Israël s’inquiète du fait que des armes chimiques que la Syrie a conservées pourraient désormais tomber entre les mains des rebelles islamistes qui ont pris d'assaut Damas dimanche.

Dimanche toujours, Israël a frappé au moins sept cibles dans le sud-ouest de la Syrie, notamment la base aérienne de Khalkhala, distante d’une centaine de kilomètres de la frontière israélienne. Dans sa retraite, l'armée syrienne a laissé derrière elle d'importants stocks de missiles, de batteries de défense aérienne et de munitions qui ont été la cible des frappes.

Des dizaines de frappes américaines contre Daech

De leur côté, les Etats-Unis ont mené dimanche «des dizaines de frappes aériennes» dans le centre de la Syrie visant «plus de 75 cibles» du groupe Etat islamique (EI), a annoncé le Centcom, le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient.

«Il ne doit y avoir aucun doute: nous ne laisserons pas l’EI se reconstituer et tirer profit de la situation actuelle en Syrie», a déclaré le général Michael Erik Kurilla dans le communiqué du Centcom.

«Les frappes américaines ont atteint des cibles où l’on constate une résurgence de l’Etat islamique, à l'Est de Deir ez-Zor, dans la Badiya, une région désertique située au centre de la Syrie», explique David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), joint par watson.

«Il y reste des cellules plus ou moins dormantes de Daech, qui s'activent d’autant plus dans le contexte actuel»
David Rigoulet-Roze

Le chercheur poursuit:

«Le leader du HTS, Abou Mohammed al-Joulani, ne veut en aucun cas que la résurgence de l'EI parasite sa communication, qui consiste à se dissocier d’al-Qaïda et davantage encore de Daech. Abou Mohammed al-Joulani a vocation à insister sur la dimension nationale de son djihad. Il ne veut pas que HTS soit taxée d’organisation terroriste internationale.»

En 2017, les Etats-Unis offraient 10 millions de dollars pour des informations permettant de localiser Mohammed al-Joulani, qui avait fondé le HTS un an plus tôt. Washington n'a pour l'heure pas annoncé avoir annulé cette promesse de récompense. (amn)​

Des monstres envahissent les rues d'Autriche
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
La panique.
Dès qu'il aura posé ses Diet Coke dans le Bureau ovale et les premières mines politiques dans le monde, ça va aller très vite. Donald Trump sait que l'impact de son second mandat va se jouer dans les premières semaines. Et ça va secouer.

Poussez-vous, j’arrive. Le 20 janvier 2025, une fois qu'il aura prêté serment, Donald Trump compte signer une «centaine de décrets», «jusqu'à ce que ma main se casse», révélait le New York Times lundi matin. Une menace qu'il ne sera sans doute pas en mesure de mettre totalement à exécution, mais son ampleur a le mérite d'annoncer la couleur. Le 47e président des Etats-Unis n'a pas une minute à perdre. Impatient et gorgé d'un plein pouvoir que beaucoup n'imaginaient pas qu’il pouvait lui revenir, il veut frapper fort.

L’article