Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et le président intérimaire syrien, Ahmad al-Chareh «ont accepté un cessez-le-feu», a annoncé l'émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack. Il s'est exprimé deux jours après des bombardements israéliens sur Damas.
La présidence syrienne a affirmé vendredi travailler à l'envoi d'une «force spéciale» dans la région à majorité druze de Soueida, d'où elle avait retiré ses soldats la veille sous la pression d'Israël.
Depuis dimanche, des affrontements ont fait au moins 638 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Ces violences fragilisent encore plus le pouvoir d'Ahmad al-Chareh qui, à la tête d'une coalition de groupes rebelles islamistes, avait renversé le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de quatorze ans de guerre civile.
Dans un communiqué vendredi soir, la présidence a exhorté «toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier la raison», tout en affirmant travailler «à l'envoi d'une force spéciale pour mettre fin aux affrontements».
Près de 80 000 personnes ont été déplacées en raison des violences, s'est alarmée l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Dans Soueida privée d'eau et d'électricité et où les communications sont coupées, «la situation est catastrophique. Il n'y a même plus de lait pour nourrissons», a déclaré un journaliste.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est dit «profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation humanitaire» dans la région.
Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700 000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam est aussi implantée au Liban et en Israël. (ats/vz)