L'«énorme erreur de jugement» de l'ex-épouse d'Andrew va lui coûter cher
L'ex-épouse d'Andrew, Sarah Ferguson, restée proche du frère du roi Charles III malgré leur divorce, se retrouve, elle aussi, privée de titre et de résidence dans le sillage de la déchéance de l'ex-prince pour ses liens avec le criminel sexuel Jeffrey Epstein.
L'ancienne duchesse d'York, affectueusement surnommée «Fergie» par les Britanniques, s'était réinventée depuis son divorce d'avec Andrew en 1996, écrivant des livres, ou animant des émissions de télévision. Elle s'était également récemment rapprochée du premier cercle de la famille royale des Windsor.
Des conséquences par ricochet
Mais la décision du roi Charles III, annoncée jeudi soir, de retirer ses titres à Andrew (accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec une jeune femme mineure alors qu'elle était sous la coupe du financier américain Jeffrey Epstein), et de le contraindre à quitter sa résidence royale de 30 pièces qu'il occupe près du château de Windsor, n'est pas sans conséquence pour Sarah Ferguson, 66 ans.
Le couple cohabitait toujours au Royal Lodge et s'affichait régulièrement ensemble lors d'évènements mondains. En 2013, alors que ses liens avec Jeffrey Epstein font déjà des remous, Sarah Ferguson disait encore qu'Andrew serait «toujours (son) prince charmant».
Tous deux s'étaient aussi vu confier deux chiens corgis ayant appartenu à la défunte souveraine Elizabeth II, après son décès en septembre 2022.
Si dans son communiqué jeudi, le palais de Buckingham n'a pas mentionné Sarah Ferguson, il a fait savoir que l'ex-duchesse d'York (qui a perdu son titre lorsqu'Andrew y a renoncé le 17 octobre dernier) prendrait ses propres arrangements pour sa future résidence.
Une réputation à jamais ternie
Andrew, lui, sera hébergé aux frais du monarque dans son domaine privé de Sandringham, dans le Norfolk. Elle-même, qui avait jusque là plutôt réussi à se tenir à l'écart du scandale qui a emporté Andrew, a récemment été rattrapée par l'affaire Epstein.
En septembre, la publication dans la presse d'un mail qu'elle avait envoyé au criminel sexuel dans lequel elle le qualifiait d'«ami exceptionnel», avait déjà entamé l'affection que beaucoup de Britanniques lui conservent.
Elle avait écrit ce mail un mois après avoir présenté ses excuses pour avoir accepté 15 000 livres (15 800 euros) du financier et avoir dit dans une interview qu'il s'agissait d'«une énorme erreur de jugement», et qu'elle ne voulait «plus jamais avoir affaire à Jeffrey Epstein».
Une pluie de déboires et de problèmes de santé
Plusieurs organisations caritatives avec lesquelles elle collaborait avaient alors décidé de se passer d'elle, comme Julia's house, une association d'aide aux enfants malades dont elle était la marraine.
Selon la BBC, la publication de son prochain livre pour enfants, prévue pour le 9 octobre dernier, a été reculée.
Ces dernières années, Sarah Ferguson, connue pour son franc-parler et qui n'a jamais caché ses difficultés financières après son divorce, s'était rapprochée des Windsor. En 2023, elle était auprès de la famille royale à Sandringham pour Noël, une première depuis 1992.
Le mois suivant, elle avait annoncé être atteinte d'un cancer de la peau, quelques mois après avoir été opérée d'un cancer du sein.
Alors que les médias s'interrogeaient sur le sort des deux corgis d'Elizabeth II, Muick et Sandy, recueillis par les anciens duc et duchesse d'York, une source proche du palais a confirmé qu'ils resteront avec la famille d'Andrew, sans préciser si c'est l'ex-prince, Sarah ou une de leurs filles, les princesses Béatrice, 37 ans, et Eugénie, 35 ans, qui les recueilleraient.
Ces deux dernières conserveront par ailleurs leur titre de princesses royales. Aucune des deux n'est membre active de la famille royale.
