Le président intérimaire syrien Ahmad al-Chareh avait promis de traduire en justice les personnes impliquées dans l'attentat «odieux» dans une église à Damas, qui a ravivé les inquiétudes des minorités.
Six personnes «impliquées» dans l'attentat-suicide ont été arrêtées, selon les autorités. Deux autres personnes «impliquées» ont été tuées.
Des «ceintures d'explosifs, des mines prêtes à être déclenchées et une moto piégée» ont été saisies dans une cache lors d'une opération de sécurité ciblant des cellules de l'organisation terroriste Daech dans la région de Damas, selon le ministère.
«Ces opérations ont donné lieu à des affrontements au cours desquels le chef de la cellule et cinq membres ont été arrêtés, tandis que deux autres ont été tués: l'un était le principal responsable de l'entrée du kamikaze dans l'église, l'autre préparait également une attaque terroriste dans un quartier de la capitale», a-t-il ajouté.
D'après les autorités, un kamikaze de l'EI a fait irruption dimanche dans l'église orthodoxe Saint-Elie du quartier de Dwelaa, a tiré sur les fidèles, avant d'activer sa ceinture d'explosifs. Le groupe djihadiste n'a pas revendiqué cet attentat.
Le président Ahmad al-Chareh avait martelé dans un communiqué:
L'attentat visant «des innocents en sécurité dans leurs lieux de culte nous rappelle l'importance de la solidarité et de l'unité – gouvernement et peuple – face à tout ce qui menace la sécurité et la stabilité de notre patrie», a-t-il ajouté.
En mai, l'EI avait revendiqué sa première attaque contre les nouvelles forces gouvernementales syriennes, qui avaient ensuite arrêté des membres de cellules de l'EI à Alep dans le nord et près de Damas.
L'attentat contre l'église est le premier du genre depuis la chute en décembre du président Bachar al-Assad.
Le patriarche orthodoxe Youhanna X a annoncé lundi qu'«une cérémonie funèbre collective aura lieu mardi après-midi pour plusieurs des victimes de l'attentat».
La Suisse a de son côté exprimé sa solidarité avec les victimes de l'attaque. Elle «continue de soutenir le peuple syrien sur le chemin de la paix et d’une transition politique inclusive», a écrit le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) sur X.
La Syrie compte une minorité chrétienne dont le nombre est passé d'environ un million avant le début du conflit en 2011 à moins de 300 000, selon des experts, en raison de l'exode et de l'émigration.
La sécurité reste l'un des plus grands défis pour les autorités syriennes, appelées par la communauté internationale à protéger les minorités et à les inclure dans le processus de transition. (ag/ats)