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Enquête ouverte sur l'algorithme de TikTok et les mineurs à Paris

Enquête ouverte à l'encontre de TikTok et son «piège algorithmique»

Le réseau social chinois fait l'objet d'une nouvelle enquête. Cette fois-ci, TikTok est épinglé pour son algorithme qui pousserait des jeunes aux suicides.
04.11.2025, 18:5904.11.2025, 18:59

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire à la suite d'un signalement d'un député dénonçant la «facilité d'accès» des «mineurs» à l'algorithme de TikTok, «susceptible de pousser» les plus «vulnérables vers le suicide», a indiqué la procureure de Paris.

La commission d'enquête parlementaire sur TikTok, présidée par le député Arthur Delaporte (PS), préconisait en septembre d'interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans et un «couvre-feu numérique» pour les 15-18 ans pour tenter d'endiguer un «piège algorithmique» dangereux pour les plus jeunes.

L'enquête a été confiée à la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) de la préfecture de police de Paris.

Les investigations portent sur plusieurs infractions. Il y a dans le collimateur des enquêteurs la «propagande en faveur de produit, objet ou méthode préconisés comme moyens de se donner la mort», délit faisant encourir la peine de 3 ans d'emprisonnement et une amende de 45 000 euros, selon un communiqué mardi de la procureure.

Il y a aussi la «fourniture de plateforme en ligne pour permettre une transaction illicite en bande organisée», délit faisant encourir la peine de 10 ans d'emprisonnement et une amende de 1 million d'euros.

Est aussi visée l'«altération du fonctionnement d'un système de traitement automatisé de données en bande organisée», délit faisant encourir la peine de 10 ans d'emprisonnement et une amende de 300 000 euros.

«Promotion du suicide»

Les investigations concernent donc «le respect de l'obligation de notification par une plateforme des soupçons d'infractions commises par son intermédiaire», le «fonctionnement de l'algorithme par rapport à la présentation qui en est faite à son utilisateur» et «l'édition de contenus consistants notamment à la promotion du suicide», développe Laure Beccuau dans son communiqué.

En se plongeant dans cette application ultrapopulaire chez les jeunes, la commission d'enquête parlementaire avait constaté «un océan de contenus néfastes», mêlant des vidéos de «promotion du suicide, d'automutilation» et «une exposition à la violence sous toutes ses formes», dopé par les programmes de recommandations puissants qui enferment les jeunes dans des bulles nocives.

Dans une réaction à l'AFP en septembre, TikTok avait «catégoriquement» rejeté «la présentation trompeuse» de la commission, «qui cherche à faire de notre entreprise un bouc émissaire face à des enjeux qui concernent l'ensemble du secteur et de la société». (sda/ats/afp/svp)

Quand les tiktokeurs tentent de rayer les tics de language
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