Les préaux d'écoles ont encore accouché d'un jeu débile. Ou plus précisément, recouché d'une bêtise qui avait déjà coûté la vie à une jeune fille en 2021 en France.
Dans la même veine que le tristement célèbre «jeu du foulard», le «rêve indien» consiste à se forcer à hyperventiler en position accroupie, puis à se relever d'un coup en coupant sa respiration. Le but? Tomber dans les pommes, quelques secondes, parfois quelques minutes.
Le phénomène, qui avait fait trembler parents et enseignants en 2021, fait aujourd'hui son retour sur les bancs de l'école en France, particulièrement dans la Somme, au nord de la capitale. Le challenge s'étend via les réseaux sociaux, particulièrement sur TikTok. La plateforme a bloqué les contenus relatifs aux termes «rêve indien»...
Mais la prévention faite par la plateforme n'est pas des plus difficiles à contourner: les jeunes internautes ont trouvé d'autres moyens de partager leurs plus belles «prouesses» en réalisant ce défi.
En tapant un dérivé, «sommeil indien» par exemple, TikTok offre à ses utilisateurs une myriade de vidéos d'adolescents s'évanouissant «pour rigoler».
Sauf que la rigolade peut aussi mal se terminer. Le défi a fait une victime en 2021, et le 19 septembre dernier, à Saint-Brieuc, en Bretagne, une jeune fille a été victime d'un malaise dans la cour de son école. Elle a été transportée à l'hôpital.
Les médecins mettent en garde contre ce défi. «Les conséquences peuvent être aiguës, comme cette perte de connaissance qui provoque un traumatisme crânien, voire des lésions cérébrales, voire des arrêts cardiaques pour ceux qui pourraient avoir des défaillances inconnues», explique le pédiatre Christophe Batard sur BFMTV.
Depuis la rentrée scolaire, en France, plusieurs cas de malaises ont été signalés à la suite de ce challenge. Mais le «rêve indien» n'est pas le seul défi dangereux auquel se frottent actuellement les jeunes élèves: le jeu de la virgule donne lui aussi des sueurs froides aux professeurs et aux parents.
Les établissements scolaires appellent à la vigilance et tentent de faire de la prévention face à ces phénomènes qui se répandent sur les réseaux sociaux.