Deux nouveaux séismes de magnitudes 6,4 et 5,8 ont été enregistrés ce lundi soir dans la province turque de Hatay, dans le sud du pays, la plus éprouvée par le tremblement de terre du 6 février qui a fait plus de 41 000 morts en Turquie, a rapporté l'agence turque de secours Afad. Sur Twitter, elle a appelé la population à rester à l'écart de la côte par précaution, mettant en garde contre le risque de submersion. On dénombre trois morts à l'heure actuelle.
La première secousse, de magnitude 6,4, dont l'épicentre était situé à Defne, un district distant d'une quinzaine de minutes en voiture d'Antakya, est survenue à 20h04 (18h04 heure suisse) et a été très violemment ressentie jusqu'à Antakya et Adana, 200 km plus au nord, et également jusqu'à Alep, en Syrie.
Elle a été suivie trois minutes plus tard d'une nouvelle secousse de magnitude 5,8 à Samandag, une localité côtière au sud d'Antakya. L'Afad redoute «une élévation du niveau de la mer jusqu'à 50 centimètres».
A Alep, la population paniquée a quitté les habitations et est sortie dans les rues. Des pans d'immeuble endommagés se sont écroulés. A Antakya aussi, la secousse a suscité un mouvement de panique parmi la population déjà durement éprouvée et a soulevé d'importants nuages de poussière dans la ville en ruines.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est rendu ce lundi dans la province de Hatay, frontalière de la Syrie, l'une des onze provinces du sud de la Turquie affectées par le séisme du 6 février, et l'une des deux seules – avec Kahramanmaras –, où les recherches et les fouilles se poursuivent.
En effet, les autorités turques les ont arrêtées dimanche 19 février partout ailleurs. L'espoir de retrouver des survivants est pratiquement inexistant, après quatorze jours.
Selon le chef de l'Etat, plus de 118 000 bâtiments ont été détruits ou gravement endommagés. L'Afad assure que plus de 6000 répliques ont été enregistrées depuis le tremblement de terre du 6 février. (ats)