Alors que Twitter voudrait que le procès contre Elon Musk s'ouvre cet automne, le multimilliardaire a déposé un recours en justice pour en décaler la date. Selon lui, les données à analyser seraient trop importantes pour un procès rapide.
16.07.2022, 08:5516.07.2022, 11:06
Elon Musk a déposé vendredi un recours en justice pour que le procès avec Twitter n'ait pas lieu avant l'année prochaine. Il s'oppose ainsi à la procédure accélérée demandée par le réseau social.
Musk demande un procès en février 2023
Dans un document judiciaire cité par les médias américains, les avocats du patron de Tesla accusent le conseil d'administration (CA) de Twitter de vouloir expédier l'affaire. Le CA a lancé des poursuites mardi contre Elon Musk, pour le forcer à racheter la plateforme selon les termes convenus avec lui fin avril, qui valorisaient le groupe californien à 44 milliards de dollars.
Les dirigeants voudraient que le procès s'ouvre en septembre, afin de ne pas faire durer la période d'incertitude qui paralyse en partie l'entreprise. Le multimilliardaire a lui demandé à ne pas commencer avant le 13 février, étant donnée la complexité des éléments à examiner. Sollicité par l'Agence France-presse (AFP), l'avocat d'Elon Musk n'a pas donné suite dans l'immédiat.
Musk s'était contractuellement engagé fin avril à acquérir Twitter, avant d'annoncer unilatéralement la semaine dernière qu'il mettait fin à l'accord, parce que le CA n'aurait pas fourni des informations fiables sur le nombre de faux comptes actifs sur le réseau.
Twitter accuse Musk de «mauvaise foi»
Ses avocats assurent que le procès va nécessiter d'analyser «des montagnes de données» pour prouver, comme l'affirme Elon Musk, que la plateforme est truffée de comptes inauthentiques, de comptes automatisés et de spams, bien au-delà de la proportion de 5% indiquée par l'entreprise. Dans sa plainte, Twitter a accusé le fantasque patron «d'hypocrisie» et de «mauvaise foi». Les avocats de la société ont énuméré les infractions d'Elon Musk:
«Il a prétendu "suspendre" l'accord en attendant de satisfaire des conditions imaginaires, failli à son obligation de trouver des financements (...), enfreint son devoir de réserve (et) utilisé des informations confidentielles à de mauvaises fins.Twitter a subi et va continuer à subir des dommages irréparables à cause de ces infractions»
Une audience préliminaire doit avoir lieu mardi devant un tribunal spécialisé en droit des affaires dans le Delaware (est des Etats-Unis). (sas/ats)
Une fan fait pleurer Joseph Quinn de «Stranger Things»
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
Dans son essai Pourquoi les intellectuels se trompent, Samuel Fitoussi, 28 ans, chroniqueur au Figaro, démonte avec brio la mécanique qui a poussé tant de grands penseurs, souvent de gauche, à se faire les relais d'idéologies meurtrières. Dans un interview à watson, il donne de nombreux exemples de ces erreurs et errements.
Avec Pourquoi les intellectuels se trompent (Editions de l'Observatoire), Samuel Fitoussi signe, à 28 ans, son deuxième essai, après Woke Fiction, paru en 2023 au Cherche Midi. Dans ce dernier opus, l'essayiste, par ailleurs chroniqueur au quotidien français libéral-conservateur Le Figaro, décrit les raisons pour lesquelles les Sartre, Beauvoir, Foucault et consorts ont embrassé des idées qu'on qualifierait aujourd'hui de nauséabondes, mais qui avaient l'avantage de passer pour «progressistes». L'immense intérêt de cet essai est de nous pousser à nous questionner sur nos adhésions et engouements. Samuel Fitoussi, c'est un grand plus, ne fuit pas les sujets qui fâchent, comme vous pourrez le constater dans cet entretien.