Elon Musk n'est pas connu pour avoir sa langue dans sa poche. Dans un post publié ce week-end, il s'en est cette fois pris à la guerre en Ukraine. Ce n'est toutefois pas la première fois qu'il tente de semer la confusion avec des déclarations controversées sur le conflit.
C'est un mème – dans lequel le patron de Tesla se moque de Volodymyr Zelensky – qui a déclenché la colère des internautes.
Pour le journaliste britannique Euan McDonald, qui couvre l'Ukraine depuis de nombreuses années, il est clair qu'Elon Musk est contre l'Ukraine «démocratique» et pour la Russie «fasciste», selon ses dires. Sur X, il explique que Musk «utilise son propre compte pour poster de la propagande du Kremlin».
La politologue et stratège géopolitique Velina Tchakarova rappelle quant à elle qu'au début de l'invasion russe en Ukraine, Volodymyr Zelensky a refusé l'offre d'évacuation américaine. Selon elle, Elon Musk publie ce genre de post «par ennui».
Le politologue Luke Coffey, qui travaille au Hudson Institute, pose la question suivante au propriétaire de Tesla: «Si vous ne voulez pas soutenir l'Ukraine, c'est votre choix. Mais pourquoi être si brusque et sans style?»
D'une manière générale, le mème publié par Elon Musk a déplu à de nombreux utilisateurs. «C'est de mauvais goût», estime l'un d'eux. Et d'ajouter:
Pour les Ukrainiens, ce post est comme une gifle. Toujours sur X, l'un d'eux écrit:
And while elon and his fanboys are having fun and making memes about "Ukrainian beggers", we have to take shelter at 4 a.m. because of missile alert.
— Roman Yeremenko (@Roal_Yr) October 2, 2023
Se moquer d'un pays qui lutte actuellement pour sa survie fait d'Elon Musk une cible pour les critiques sur sa propre plateforme. Ce mème arrive donc à un moment difficile, où le soutien financier de la Slovaquie, par exemple, pourrait s'effondrer avec le nouveau gouvernement élu à la tête du pays.
Le conflit permanent autour du budget américain se fait également au détriment de l'Ukraine. Ainsi, le Sénat a dû se mettre d'accord sur un budget de transition afin d'éviter un shutdown. Ce budget de transition de 45 jours ne comprend toutefois pas d'aide pour l'Ukraine.