Le service russe de sécurité (FSB) a annoncé vendredi avoir arrêté quatre femmes agentes des services spéciaux ukrainiens, accusées de préparer des attentats en Russie contre des officiers haut-gradés et des sites énergétiques.
Les arrestations ont eu lieu à Sébastopol, en Crimée annexée, à Voronej (ouest) et à Rostov-sur-le-Don (sud). Toutes les quatre «ont été formées sur le territoire ukrainien à manier des armes à feu, des mines et des explosifs et à guider des drones». Leur mission, selon le FSB:
Lors des perquisitions à leur domicile, «un grand nombre d'explosifs», des composants pour des engins artisanaux et «des moyens de communication avec leurs superviseurs ukrainiens» ont été saisis, selon la même source.
Ces femmes, qui «sont passées aux aveux», toujours selon la communication officielle des services russes de sécurité, risquent jusqu'à 30 ans de prison, ajoute le communiqué.
La Russie, qui mène depuis février 2022 une offensive en Ukraine, a vu plusieurs figures russes ou prorusses visées par des attentats ces trois dernières années. La plupart de ces attentats ont été attribués à Kiev ou revendiqués par les services secrets ukrainiens, le dernier en date étant l'assassinat du général Igor Kirillov en décembre à Moscou.
Les autorités russes multiplient aussi depuis 2022 les arrestations pour «espionnage», «trahison», «sabotage», «extrémisme» ou encore «discrédit de l'armée», avec souvent de très lourdes peines de prison à la clé. Des milliers de personnes ont ainsi été sanctionnées ou emprisonnées en raison de leur opposition au conflit, depuis février 2022. (jah/afp)