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L'UE sanctionne des responsables de Wagner en Afrique et en Ukraine

L'UE sanctionne des responsables de Wagner en Afrique et en Ukraine

Le groupe de mercenaires Wagner est la cible de nouvelles sanctions de l'UE. Onze personnes en Afrique et en Ukraine ont été ajoutées à la liste des gels d'avoirs et interdictions de voyager.
26.02.2023, 09:4426.02.2023, 10:41
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L'Union européenne (UE) a annoncé samedi de nouvelles sanctions contre le groupe paramilitaire russe Wagner pour ses «violations des droits humains» en Afrique, visant notamment son chef au Mali et plusieurs de ses hauts responsables en Centrafrique.

Onze personnes - 9 en Afrique et 2 en Ukraine - et 7 entités liées au groupe ont été ajoutées à la liste du bloc européen imposant des gels d'avoirs et des interdictions de voyager. Le groupe Wagner lui-même - qui combat activement avec l'armée russe en Ukraine - avait déjà été sanctionné en 2021 par l'UE.

Le Conseil européen a écrit dans un communiqué que:

Ces nouvelles sanctions ont été décidées «au vu de la dimension internationale et de la gravité des activités du groupe, ainsi que de son impact déstabilisateur sur les pays où il est actif.»

Violences, violations des droits humains et exécutions

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel a déclaré:

«Les activités du groupe Wagner sont une menace pour les populations des pays où ils opèrent et pour l'Union européenne»

Le Conseil européen a précisé que huit membres de Wagner et les sept entités visées par ces nouvelles sanctions relevaient du régime mondial de sanctions en matière de droits humains de l'UE pour les activités du groupe en Centrafrique et au Soudan.

Un neuvième membre de Wagner a quant à lui été frappé par un régime de sanctions de l'UE qui s'applique spécifiquement au Mali. Il s'agit du chef des forces de Wagner dans ce pays où des combattants du groupe «ont été impliqués dans des actes de violence et de multiples violations des droits humains, y compris des exécutions extrajudiciaires».

Une station radio accusée de manipuler l'opinion publique

Plusieurs personnes mises sous sanctions par l'UE en Centrafrique sont des membres de premier plan de Wagner, dont «le conseiller à la sécurité» du président Faustin Archange Touadera et le porte-parole du groupe dans le pays.

Wagner s'est implanté en Centrafrique à l'invitation de Faustin Archange Touadera pour réprimer une rébellion. Sa présence de plus en plus imposante a poussé des militaires français à quitter ce pays en fin d'année dernière.

Des sociétés aurifères et diamantaires liées à Wagner en Centrafrique et au Soudan sont aussi visées par les sanctions européennes.

Une station de radio centrafricaine, Lengo Sengo, est également sous le coup d'une procédure «pour s'être livrée à des opérations d'influence en ligne au nom de la Russie et du groupe Wagner dans le but de manipuler l'opinion publique».

Organisation terroriste internationale, selon les Etats-Unis

Wagner, groupe paramilitaire fondé en 2014, est considéré par les Etats-Unis comme une organisation terroriste internationale. Les Etats-Unis qui essayent depuis plusieurs années de contrecarrer l'influence russe en Afrique accusent le groupe Wagner de «commettre des violations des droits humains et d'extorquer les ressources naturelles en Afrique».

Le groupe s'est imposé comme un acteur majeur du conflit en Ukraine et ses mercenaires ont également été aperçus en Syrie ou en Libye.

Lors d'une mise à jour samedi, deux nouveaux membres de Wagner ont été inscrits sous le régime de sanctions de l'UE punissant la Russie pour sa guerre en Ukraine. Ces deux paramilitaires sont des commandants de Wagner qui seraient impliqués dans la conquête russe en janvier de la ville ukrainienne de Soledar. (sas/ats)

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source: uk ministry of defence
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