Une «task force à la nostalgie du troisième Reich», c'est ainsi que le site Korii décrit le groupe Rusich. Tout comme d'autres milices d'extrême droite, cette milice a rejoint les combats en Ukraine au début de l'invasion russe.
Rusich est affilié au groupe Wagner, connu pour ses méthodes violentes sur lesquelles le Kremlin s'est appuyé dès le début de son «opération spéciale» .
Comme l'explique le site Newamerica, la milice a été fondée en 2014 par deux Russes: un nazi autoproclamé du nom de Alexey Milchakov, et un militaire qui a longtemps séjourné en Norvège, Yan Petrovsky. Selon le journal Le parisien, les deux mercenaires se sont rencontrés au sein du Mouvement impérial russe.
Entre 2000 et 2010, le groupe Rusich, ainsi que d'autres minorités d'extrême droite, a été marginalisé en Russie. Mais désormais, les thématiques qu'ils portent, telles que le nationalisme ou la lutte contre les droits LGBT, ont pris une place centrale dans le paysage politique russe.
Les Etats-Unis ont de leur côté pris des mesures de sanctions économiques contre le groupe Rusich 👇, décrit comme «un groupe paramilitaire néonazi affilié au groupe Wagner et qui combat aux côtés de la Russie en Ukraine», détaille The guardian.
Rusich has been designated by @USTreasury for "being responsible for or complicit in, having directly or indirectly engaged or attempted to engage in, activities that undermine peace and security" ... "alongside Russia’s military in Ukraine"https://t.co/wiXz0i9gW7
— Tech Against Terrorism (@techvsterrorism) September 29, 2022
Rusich aurait déjà opéré en Ukraine, notamment sur le territoire du Donbass dès septembre 2014. Ils auraient, selon des sources ukrainiennes, attaqué une troupe de combattants volontaires près de la ville de Metallist, semant des dizaines de cadavres au passage.
Rusich serait réapparu en 2015 en Syrie. Leur mission: sécuriser des sites pétroliers et gaziers appartenant à des entreprises russes. A nouveau, des scènes de torture et d'exécutions dans la région de Palmyre auraient été filmées, impliquant des milices d'extrême droite, dont Rusich.
Le telegram officiel du Rusich battalion, commandé par le Nazi russe Alexei Milchakov, explique comment torturer et tuer des prisonniers ukrainiens. #Ukraine #russieukraine @BFMTV @LCI pic.twitter.com/MrnabcGVcD
— V. (@sweetgroove69) September 22, 2022
Comme on peut le découvrir dans ces messages datant du 22 septembre, le Telegram du groupe Rusich encourage les membres du groupe à torturer et tuer les soldats ukrainiens faits prisonniers. De nombreux «conseils», d'une cruauté inouïe, sont fournis aux mercenaires. Notamment:
Comme l'explique Thomas da Costa, chercheur en Sciences politiques à l’Université Paris Nanterre, au journal Le parisien:
L'on retrouve sur leur équipement des insignes renvoyant à des symboles païens tels que des runes👇. Comme l'explicite le journal The guardian, le groupe Rusich se pare également d'un écusson s'inspirant du Kolovrat, un symbole de la mythologie slave représentant une roue tournante. Divers groupes d'extrême droite, dont Rusich, ont adopté le symbole comme une swastika slave.
L'apparition de symboles païens comme le kolovrat et runes est récurrente chez les forces spéciales russes et le groupe Wagner (Rusich particulièrement).
— Zrod (@LzrZrod) September 30, 2022
ᛋᛏᚦ "Le porteur du pouvoir de la lumière" est devenu un symbole officieux chez l'Alpha Group du FSB. pic.twitter.com/8MpwgWcVvW
(jod)