Les excès de vitesse, le passage au rouge ou encore le téléphone au volant font partie des infractions courantes. A cette liste s’ajoutera bientôt une nouvelle catégorie dans l'Hexagone: le bruit. En 2025, les routes françaises seront équipées de radars anti-bruit, capables de sanctionner les conducteurs dont les véhicules émettent des nuisances sonores excessives, rapporte BFM TV.
En Suisse, bien que des tests concluants aient été menés à Genève, le projet a été ajourné par le Conseil fédéral, suscitant des critiques.
Ces dispositifs, installés en hauteur, peuvent identifier précisément le véhicule à l’origine du bruit. Si le seuil de 85 décibels est dépassé, une amende de 135 euros sera automatiquement émise. Déjà testés dans plusieurs villes françaises, ces radars visent à améliorer la qualité de vie des riverains vivant près de routes bruyantes. Pour certains, cette mesure était attendue.
En théorie, peu de véhicules dépassent le seuil de 85 décibels. Par exemple, sur une route empruntée par 15 000 voitures par jour, seuls 15 véhicules ont été signalés pour nuisances sonores. Mais comme l’explique Didier Gonzales, maire de Villeneuve-le-Roi, cela dépend autant de la nature que du comportement du véhicule: si une voiture classique reste facilement en deçà de cette limite, certaines motos modifiées peuvent atteindre 120 ou même 130 décibels, soit le volume d’un avion au décollage.
L’objectif principal de cette technologie serait donc de sanctionner les pots d’échappement trafiqués. Toutefois, des craintes émergent quant à l’usage massif de ces radars. Jordan Gibert, avocat en droit routier, prévient:
En Suisse, l’introduction de ces radars a été mise en pause malgré des essais prometteurs menés à Genève. Antonio Hodgers, conseiller d'etat à l'origine du projet, s’est déclaré surpris par la décision du Conseil fédéral d’ajourner le dossier.
Malgré ces réserves, les radars anti-bruit ont démontré leur efficacité, même sur des axes très fréquentés. En France, après des expérimentations menées dans différentes régions, ces dispositifs entreront officiellement en service en 2025.
Si la Suisse devra encore attendre, cette innovation pourrait néanmoins relancer le débat sur les nuisances sonores et inspirer de nouvelles initiatives dans les prochaines années.
(sia)