Selon Walter Wobmann, ancien conseiller national UDC (SO) et président de Swiss Moto, les radar antibruit sont totalement inutiles. Bien qu'un projet pilote à Genève ait démontré leur bon fonctionnement technique et qu'ils soient déjà utilisés en France, il met en garde contre leur utilisation chez nous. En Suisse, il manque encore la base juridique nécessaire pour les déployer.
Selon lui, une telle mesure ne devrait pas voir le jour. Son premier reproche? Les véhicules n'ont pour le moment aucun indicateur permettant aux conducteurs de savoir qu'ils roulent trop bruyamment.
Deuxièmement, les véhicules immatriculés légalement doivent pouvoir circuler. Troisièmement, il faut d'abord définir quand un véhicule est trop bruyant. Le président de Swiss Moto l'assure donc:
L'Automobile Club de Suisse (ACS) a également exprimé son opposition aux radars antibruit et à l'instauration d'une base légale pour leur utilisation. Selon l'ACS, il existe déjà suffisamment de moyens légaux pour sanctionner les conducteurs indisciplinés. De son côté, l'Association suisse des transports routiers (ASTAG) affirme que les radars antibruit ne concernent pas le secteur des transports.
Selon la conseillère nationale Gabriela Suter (PS/AG), l'objectif des radars antibruit est de faciliter le travail de la police face aux véhicules tunés. Elle a déposé une intervention pour créer une base légale permettant leur utilisation.
Là aussi, Walter Wobmann aura sans doute son mot à dire. En plus d'être président de Swiss Moto, il est membre de la commission extraparlementaire de protection contre le bruit (CFLB). Pour réduire le bruit du trafic, il préfère miser sur un revêtement routier peu bruyant et sur la responsabilité individuelle des conducteurs, plutôt que sur des valeurs limites et des amendes.