Un nouveau personnage aussi discret que peu recommandable aurait pris les rênes du groupe Wagner en coulisses: le lieutnant-colonnel Dmitri Outkine, ancien commandant des forces spéciales russes de son état.
Bien que Evgueni Prigojine reste le visage public du groupe, Outkine serait devenu, d'après les services de renseignement militaire ukrainiens, le véritable chef de Wagner, prenant toutes les décisions de commandement dans l'ombre du médiatisé patron.
Selon un nouveau rapport du média d'investigation Dossier Center, Dmitry Outkine nourrirait notamment un intérêt appuyé pour le nazisme - même si, officiellement, la Russie justifie son «opération militaire spéciale» par sa lutte contre les «nazis» qui séviraient en Ukraine.
Dossier Center en veut pour preuve la signature utilisée par Outkine dans ses lettres - un symbole de l'unité militaire nazie SS - mais également les tatouages nazis visibles sur son corps dans des photographies circulant sur Internet.
Connu pour son goût assumé pour les accessoires vestimentaires ornés d'une croix gammée, Dmitry Outkine aime évoquer son parcours de «véritable aryen».
Ce n'est pas tout: selon des sources proches de Wagner citées par Dossier, Dmitry Outkine utilise de longue date le surnom «Wagner», précisément pour sa référence au compositeur préféré d'Adolf Hitler, Richard Wagner. Il a d'ailleurs joué un rôle capitale dans la création de la milice armée éponyme, en 2014, aux côtés de Evgueni Prigojine. D'aucuns allant jusqu'à le qualifier de fondateur.
Contacté par les journalistes américains du Daily Beast pour s'expliquer sur la passion de son collègue pour le Troisième Reich, Prigojine n'a pas manqué de prendre sa défense avec véhémence et d'une manière assez peu... conventionnelle.
Ce qu'on peut dire, c'est qu'il est loin nier la manière particulière d'Outkine de signer les missives de Wagner, ni son attrait pour les colliers ornés d'une croix gammée. Au contraire.
«Dmitri Outkine essaie le nazisme, pour l'amour du ciel», a insisté le chef de la milice, avant d'embrayer sur les prétendus tatouages nazis. Selon lui, le commandant aurait un plan du métro de Moscou tatoué sur le sexe. Un chef-d'œuvre visible pour quiconque le «suce»: «Donc, si vous voulez vérifier quelque chose, sucez-le», conclut le virulent entrepreneur russe et proche de Poutine. (mbr)