Si vous suivez avec autant de minutie que watson les péripéties du prince Harry et de Meghan Markle, vous n'êtes pas sans savoir que tous les prétextes sont bons pour faire parler d'eux. On pourrait conclure, en toute logique, qu'une apparition dans la cultissime série South Park aurait dû régaler le couple aussi attiré par la lumière qu'un essaim de moustiques.
Que nenni! Selon des sources, cette caricature est loin d'avoir amusé le couple royal. Après sa diffusion la semaine dernière, Meghan aurait passé les derniers jours «bouleversée et dépassée» - et ses avocats des Sussex sommés de «jeter un œil» sur le dessin animé.
On ne va pas se mentir, South Park vient de fournir à Harry et Meghan assez de matière pour quelques livres, séries Netflix ou podcasts Spotify supplémentaires. Les dessinateurs n'y sont pas allés de main morte.
Baptisé The Worldwide Privacy Tour (en français: La tournée mondiale de la vie privée), ce nouvel épisode retrace les aventures d'un «prince du Canada» et de son épouse, une «fille de la sororité, actrice, influenceuse et victime». Fraîchement installé dans une ville fictive du Colorado, le couple se lance dans un blitz publicitaire pour la promotion de leur nouveau livre, Waaagh.
Au terme d'une tournée qui les emmène aux quatre coins du monde pour clamer leur désir d'intimité et de vie privée, Harry finit par réaliser que son obsession pour l'image de marque les a amenés à «se transformer en produits». Las, il déclare qu'il n'y aura «plus de magazines et d'émissions Netflix», et qu'ils pourront enfin «simplement vivre une vie normale». Mais c'est sans compter la volonté de Meghan d'achever la campagne promotionnelle de son côté. Le prince se retrouve tout seul.
Interrogées par The Spectator, des sources ont allégué que cette satire aurait profondément «agacé», «bouleversé», «dépassé» l'actrice américaine. Tant et si bien qu'elle aurait refusé de «tout regarder». Son aigreur aurait pu prendre une tournure judiciaire, selon le chroniqueur royal Neil Sean ce week-end sur Fox News:
«Plutôt que d'en rire, de profiter du moment et de montrer au monde qu'ils comprennent la blague, ils étudient une attaque sur le plan judiciaire», achève Neil Sean.
Des spéculations toutefois bien vite démenties par un porte-parole du couple, auprès du quotidien Newsweek: «C'est franchement absurde. Ces rapports sur des ramifications juridiques sont totalement sans fondement et ennuyeux.»
Et la commentatrice royale américaine Kristen Meinzer d'ajouter pourquoi le couple n'entame pas de poursuites.
Egalement convoqué par le média américain, l'avocat londonien Mark Stephens a fourni son expertise: «A première vue, ils pourraient poursuivre South Park en justice. Il existe toutefois une longue et déshonorante tradition de personnes qui poursuivent en justice pour des blagues et qui n'ont pas abouti.»
«Frustrés» par la série, Harry et Meghan «s'en prennent maintenant l'un à l'autre», ajoute une source proche du couple désireuse de surfer sur cette vague de joie malveillante. Une chose est sûre: à défaut d'avoir le sens de l'autodérision, les Sussex auront de la place pour de potentiels désaccords conjugaux, dans leur manoir de neuf chambres et 16 salles de bains.