Les prochains jours seront chauds. Des températures avoisinant ou dépassant les 30 degrés sont attendues des deux côtés des Alpes. Alors que certains courent à la piscine, d'autres se réfugient en altitude. A 2000 mètres, la température prévue cette fin de semaine est de 20 degrés, ce qui est propice à une randonnée ou une sortie à vélo.
Pourtant, en pleine période de vacances d'été, une nouvelle pourrait inquiéter les amateurs de randonnées en montagne. Dans la nuit de vendredi à samedi, une meute de loups a dévoré une vache dans le canton des Grisons. Il s'agit d'une première en Suisse. L'animal a été tué dans la zone de passage de la meute dite du Beverin. Mais problème: le Piz Beverin est un lieu d'excursion très apprécié des randonneurs.
Le loup ne s'est pas seulement répandu dans les Grisons. Les meutes se déplacent désormais dans une grande partie de l'espace alpin suisse, et même plus loin: en février dernier, le canton de Fribourg confirmait la présence du canidé sur son territoire, par exemple.
La population de loups a fortement augmenté ces dernières années. En 1995, l'animal est revenu en Suisse et aujourd'hui, on compte à nouveau 150 individus. Tous les deux ou trois ans, la population double.
Après l'attaque de la vache, la question se pose de savoir si les loups peuvent être dangereux pour l'homme. Et surtout, comment se comporter si l'on rencontre un loup lors d'une randonnée? Car il semblerait que l'animal s'habitue de plus en plus à l'homme, rendant une rencontre lors d'une randonnée ou d'une balade à vélo tout à fait possible.
La situation n'est pas pour autant dangereuse pour les personnes qui se déplacent dans le territoire des meutes de loups. «En principe, les chances d'apercevoir un loup sont faibles», explique Adrian Arquint à watson. Ce sont des animaux craintifs qui évitent l'homme.
Néanmoins, si vous êtes amenés à tomber nez à nez avec un loup, voici ce qu’Adrian Arquint vous conseille:
En règle générale, le loup devrait se désintéresser de vous et prendre la fuite. Car il ne considère pas le randonneur comme une proie, contrairement à une vache.
Adrian Arquint ne peut, toutefois, pas exclure une éventuelle attaque. «Ce sont des animaux sauvages, on ne peut pas donner de garantie», souligne-t-il.
Par ailleurs, il existe d'autres règles de comportement qui facilitent la cohabitation entre les hommes et les loups. Selon Adrian Arquint, il s'agit de:
L'année dernière, une rencontre a eu lieu entre des hommes et des loups sur un alpage. Et ces derniers ne sont pas partis tout de suite, probablement à cause du chien qui accompagnait l'une des personnes, explique Adrian Arquint. Il est toutefois conseillé de toujours garder son chien sous contrôle. Il ne doit pas forcément être tenu en laisse, mais il doit rester à proximité.
Les propriétaires de chiens devraient donc être conscients de la présence éventuelle de loups dans les régions de montagne où il se trouvent et agir donc avec prudence.
Rien ne s'oppose donc à une excursion de randonnée. Les personnes qui respectent les règles de comportement n'ont en principe pas grand-chose à craindre.
En revanche, la situation est plus tendue pour les éleveurs. Après l'attaque de la vache près du Piz Beverin, des voix s'élèvent à nouveau pour réclamer une régulation proactive, c'est-à-dire l'abattage des loups. «Nous devons agir», a déclaré le conseiller national grison Martin Candinas (Le Centre) dans l'émission Tagesschau.
Traduit et adapté de l'allemand par sia