C'est ce qui s'appelle «se prendre un retour de bâton». Après s'être pris pour un influenceur en carton lors de la finale de la Coupe du monde, Salt Bae, de son vrai nom Nusret Gökçe, en paie maintenant les conséquences. D'abord, depuis dimanche, le Monsieur qui parle bizarrement doit affronter la déferlante de haine qui envahit les réseaux sociaux après qu'il a agrippé le trophée et forcé Messi à faire un selfie avec lui.
Mais le Turc, connu principalement pour être un mème sur les réseaux sociaux grâce à sa façon peu pratique de saler la viande, est désormais aussi dans le collimateur d'une organisation sportive américaine, qui n'a semble-t-il pas apprécié ses bouffonneries. La U.S. Open Cup, la plus ancienne compétition nationale de football aux Etats-Unis, a annoncé sur Twitter que le saleur de viande était banni de son tournoi pour la finale de 2023.
Salt Bae is hereby banned from the 2023 @opencup Final
— U.S. Open Cup (@opencup) December 20, 2022
Celui qui avait finalement réussi, dimanche, après plusieurs tentatives à agripper le bras de Messi, à lui tenir la jambe pour un selfie, tente manifestement de démontrer que les internautes ont tort. Salt Bae a publié sur son compte Instagram une vieille vidéo où il enlace le septuple Ballon d'Or, «prouvant» que les deux hommes sont amis.
Une tentative un brin désespérée de la part du boucher. En tout cas, s'il espérait un peu de clémence de la part des internautes, le post du Turc fait l'effet parfaitement inverse et suscite les moqueries.
S'il pensait s'en tirer ainsi, le saleur de viande peut se mettre le doigt dans l’œil jusqu'au coude. Juste après sa tentative désespérée sur Instagram, c'est le mèmeur Supersnake, connu pour trasher les pintades d'Instagram et les néo-riches, qui en a remis une couche. Il a publié un montage vidéo en détournant les propos de Salt Bae, le faisant passer pour un arriviste qui soudoie notamment Gianni Infantino, le patron de la FIFA, et pose dans le lit de Messi.
Et comme si ça ne suffisait pas, Dan Bilzerian, connu pour son style de vie débridé sur les réseaux sociaux, a commenté le post de Supersnake. «Such a goon», qu'Instagram traduit par «quelle gonzesse», tandis que Deepl préfère «quel idiot».
C'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité. Mais n'est-ce pas exactement pour cette raison que l'on suit ces gens au melon gigantesque sur Instagram?
Reste à savoir si Nusret Gökçe finira par se rendre compte que les internautes préfèrent quand il se contente de saler la viande.