La société pharmacologique québécoise Angany est en train d'étudier et de mettre au point un vaccin qui pourrait changer la vie de beaucoup de gens: une personne sur trois a ou développera une allergie au cours de sa vie, selon l'OMS. Certaines sont plus handicapantes que d'autres, évidemment. Mais cette société compte fabriquer et mettre sur le marché un vaccin qui pourrait augmenter le confort de beaucoup de personnes: celles qui sont allergiques au chat.
Selon le directeur du laboratoire en question, Louis-Philippe Vézina, ce vaccin sera différent du système qui prévaut dans le cas de la grippe par exemple:
Actuellement, les allergiques aux chats ont peu de possibilités: éviter les contacts ou suivre une désensibilisation. Mais cette dernière est très onéreuse, lourde, longue (plusieurs années de piqûres), et peut n'offrir aucun résultat à son issue.
Une troisième option consiste à traiter les symptômes
avec des antiallergiques, ce qui est peu satisfaisant dans le cas d'une affection chronique respiratoire.
Le vaccin de Angany a déjà montré des résultats probants chez les animaux et les premiers tests de sécurité sont probants. La société a reçu l'aval de l'agence locale de régulation des médicaments pour démarrer un essai clinique sur l'être humain.
Cet essai clinique sera réalisé à l'Imperial College de Londres par les deux experts en allergologie que sont le professeur Stephen Durham et le Dr Guy Scaddin.
«Dans notre vaccin, l’allergène est présent, mais il est présenté au système immunitaire de façon très différente de celle dont il est présenté dans la nature», explique Louis-Philippe Vézina, qui continue:
Et à partir de là, en contact avec l'allergène, le système immunitaire fabriquera en quantité des anticorps: «une vraie réaction de protection».
En pratique, l'on devrait donc injecter une dose du vaccin, puis un rappel un mois plus tard. A l'heure actuelle, le laboratoire table sur des effets qui perdureraient de six mois à un an. Ce seront donc des vaccins annuels, au même titre que ceux pour la grippe saisonnière.
Si, à ce stade, rien n'est certain tant qu'il n'est pas testé sur l'homme et la femme, ce développement est porteur d'espoir pour toutes les personnes allergiques. (hun)