Vous cherchez une manière «différente» de garder un souvenir d'un membre de votre famille, décédé il y a moins de 72 heures? Si vous êtes basé aux Etats-Unis, au Canada ou au Royaume-Uni, une entreprise devrait pouvoir exaucer votre souhait.
(Et si vous n'êtes concerné par aucun de ces critères, vous pouvez simplement continuer à scroller et découvrir les étonnants services de cette entreprise, ça va aussi.)
Nous disions donc... Dans l'Ohio, aux Etats-Unis, Save My Ink Forever propose aux familles d'encadrer le ou les tatouages de leurs proches décédés. Non, pas en faisant une photo, non. Je vais vous montrer, ça sera peut-être plus clair.
Sur son site, Save My Ink Forever explique avoir mis au point un procédé de préservation des tatouages qui permet de perpétuer l'histoire d'un être cher. L'entreprise américaine possède une liste de funérariums et de crématoires partenaires qui acceptent de prélever les tatouages sur les défunts et s'occupe ensuite de les encadrer.
Le tout devient, je cite, une œuvre d'art présentée à la famille d'une MANIÈRE DIGNE. Save My Ink Forever insiste d'ailleurs largement sur la dignité qui entoure sa pratique (elle l'écrit en majuscules, ça suffit à me convaincre, pas vous?) et ajoute toutefois qu'elle ne peut pas garantir l'encadrement des tattoos réalisés en dehors d'un salon professionnel ou faits avec de l'encre non conventionnelle, puisque la peau est soumise à un traitement spécial.
Le salon funéraire où repose le défunt doit prendre contact avec l'entreprise dans les 48 à 72 heures. Le prix est fixé en fonction de la taille du ou des tatouages, que les proches reçoivent dans un délai de trois mois.
La pratique a manifestement trouvé son public puisque l'entreprise américaine propose depuis quelques mois ses services aussi au Canada et au Royaume-Uni. En Suisse, il faudrait d'abord adapter les règlements puisqu'actuellement, les croque-morts n'auraient pas le droit de faire eux-mêmes cette intervention, il faudrait faire appel à un médecin, par exemple, comme l'explique 20minutes lifestyle.
Encadrer une partie du corps d'un défunt, bizarre? C'est ce que soulignent certains internautes sur les réseaux sociaux, que ça n'est pas parce qu'on peut le faire qu'il faut le faire. D'autres disent au contraire être heureux de pouvoir garder un dessin qui a compté pour un proche disparu. Parfois même, selon d'autres internautes, c'est la volonté du défunt qui est ainsi respectée.
Dans la catégorie des choses étranges, rappelons tout de même que d'autres «services» existent, moyennant une petite somme. On peut par exemple fabriquer des diamants avec les cendres des défunts, notamment en Suisse.
Selon le président de la section alémanique de l'Association suisse des services funéraires, interrogé par le média romand, le fait d'encadrer les tatouages de nos proches finira par arriver tôt ou tard jusqu'ici. Ça n'est pas plus bizarre que le chat de ma vieille voisine qu'elle a fait empailler et posé sur son étagère à bibelots, mais c'est un autre débat.