«Si les hommes deviennent trop vulnérables et féminins, je pense qu'il va y avoir un problème»: les mots de Vincent Cassel ce 18 février, extraits d'une longue interview avec le journal britannique The Guardian, ont valu au comédien français une vague de critiques incendiaires.
‘If men become too feminine there’s going to be a problem’: Vincent Cassel on violence, Brexit and Andrew Tate https://t.co/ykJb7EzuQX
— The Guardian (@guardian) February 17, 2023
Vingt ans après leur première rencontre pour le film Irréversible du réalisateur Gaspard Noé, le comédien français et le journaliste Stuart Jeffries se sont entretenus à l'occasion de Liaison, nouvelle production en 8 épisodes sur Apple TV+.
Après avoir discuté cinéma et Brexit, les deux hommes ont abordé la question des mercenaires internationaux, que Vincent Cassel a rencontré pour mieux préparer son rôle dans Liaison. Ces hommes réputés pour leur bravoure ne font, selon lui, pas étalage de leurs forces ni de leurs compétences: «Ils n'ont pas l'air dangereux. Ils doivent passer pour des mauviettes à certains moments».
«C'est une autre façon de montrer ce que c'est que d'être un homme. Vous savez, être un homme, ce n'est pas essayer d'être gonflé, c'est simplement prendre ses responsabilités», ajoute Cassel, qui critique l'idée déformée de ce que devrait être la masculinité que véhicule Hollywood et l'industrie du cinéma.
«Je veux dire, regardez ce qui se passe. Instagram et TikTok regorgent de personnes donnant une fausse idée. "Les hommes devraient être comme ça. Les femmes devraient être comme ça", vous voyez? Je veux dire, c'est un fantasme total de ce que devrait être la sexualité. Et on a tendance à oublier de quoi il s'agit vraiment: il s'agit d'être soi-même.»
Ajoutez à cela la mention du masculiniste Andrew Tate, récemment humilié par Greta Thunberg et inculpé en Roumanie pour traite d'être humains, et vous obtenez les graines d'un scandale. Au milieu des nombreux propos «problématiques» du masculiniste, «je pense qu'il dit des choses qui sont vraiment intéressantes, parce qu'il veut défendre la masculinité», juge Vincent Cassel.
Au journaliste Stuart Jeffries de demander: «N'y a-t-il pas un risque que de telles attitudes basculent dans la misogynie?». L'acteur français se défend: «J'espère que je ne suis pas misogyne. Je suis entouré de femmes du matin au soir, parce que j'ai trois filles, une femme, une ex-femme, une mère.»
D'ailleurs, il affirme avoir joué le rôle de Jules César dans le nouveau film d'Astérix pour sortir du rôle du cliché de l'éternel macho:
Une position qui n'a manifestement pas convaincu tous les internautes. Des tweets enflammés ont afflué tout le week-end. «C'est plutôt s'ils devenaient comme Vincent Cassel qu'on aurait un problème», s'étrangle un internaute.
D'autres attaques personnelles ont suivi, notamment sur le mariage de Cassel avec le mannequin Tina Kunakey, de 31 ans sa cadette, et sa relation avec son ex-femme, l'actrice Monica Belluci. Le principal concerné n'a pas pris réagi publiquement à cette polémique. (mbr)