Avez-vous déjà eu vent du merveilleux concept de la «lazy girl job» qui fait causer sur les internets depuis quelques semaines? Cette tendance, c’est le fait de fournir le strict minimum au boulot tout en étant grassement payé(e) and I think it's beautiful.
Tout est parti d’une femme sur Tiktok qui se vante d’avoir un «lazy girl job», un travail de fille paresseuse. La vidéo, qui dure à peine six secondes, a été vue des millions de fois et a largement inspiré les internautes.
@itsdaniirosee get yourself an office job sis
♬ Summer Background Jazz - Jazz Background Vibes
Dans son TikTok, la fille en question raconte qu’elle reçoit un très bon salaire, ne parle à personne, fait des pauses quand elle veut et est la «bad girl» du bureau. Et qu’en gros, la clé pour s’épanouir, c’est d’en faire le moins possible, de ne pas se tuer à la tâche.
Ça vous semble un peu naïf, un peu vide de sens? Ça ne l'est pas tant que ça.
Si vous traînez sur ce réseau social atroce où le concours d'auto-congratulation vole au-dessus des hautes cimes de la victoire égocentrique, vous êtes sans doute un peu surpris par le message que fait passer la dame flemmarde. Voire outré. Comment peut-on se vanter de se la couler douce au job alors qu'il y a tant de brainstroms et de meetings durant lesquels on peut think out of the box pour disrupter le market?
Si vraiment, l'idée d'activer le «lazy girl job» mode vous donne de la tachycardie, allez voir votre chief happiness manager et réclamez-lui un nouveau babyfoot. Ou arrêtez de sniffer du Berocca en scrollant Linkedin.
Nous disons donc, cette tendance de la «lazy girl job», ça va effectivement un peu à l’encontre des «self made men» sur Linkedin qui se vantent de se taper des journées de quatorze heures. Il y a encore quelques années, il était bien vu de se lever à 5 heures du matin, aller faire un footing, boire un shaker de protéines, aller bosser dans un building jusqu’à la nuit tombée, puis aller faire du fitness tout en postant des citations inspirantes sur Linkedin.
Depuis la pandémie, le home office, le chômage partiel, on a un peu revu notre rapport au travail. Plus besoin d'attendre l'excuse d'avoir des gosses, les jeunes réclament eux aussi des aménagements d’horaires ou des temps partiels. Pas étonnant donc que la vidéo de cette femme fasse du bruit sur internet.
Ça ne vous aura pas échappé (ou alors si, et je suis désolée pour vous que vous viviez dans le métaverse, ça a l'air chiant), mais tout le monde, toutes les branches ne peuvent pas prétendre au concept de «lazy girl job». Le New York post a repris la vidéo, mais en vrai, on ne sait pas ce que fait cette femme.
C’est pour ça que l'histoire reste un peu du domaine du fantasme. Sous la publication, de nombreux internautes commentent, disent vouloir eux aussi un job de flemmard, demandent à cette femme ce qu’elle leur conseille… Mais qui est-elle? Que fait-elle? Quels sont ses réseaux?
Si on s’éloigne deux secondes de la manière volontairement provocante de présenter les choses, sachant qu’il y a sans doute un peu d’exagération dans sa vidéo, le message que fait passer cette femme et l’engouement qu’elle suscite devraient nous faire réfléchir à notre propre rapport au travail. Rappelons juste à ceux qui ont besoin de l'entendre qu'une vie professionnelle n'a pas à ressembler à celles des jeunes cadres dynamiques et dépressifs sur Linkedin.
👉🏽 Si j'avais vraiment de telles astuces, je serais sur une plage à m'envoyer des croquettas en faisant du roller. Mais si vous, vous avez de vrais pro-tips, je vous invite à m'envoyer un mail. Allez bisous.