Les Etats-Unis ont atteint en 2024 les 100 millions d'abonnements payants au streaming pour la première fois, a rapporté mardi l'organisation qui représente les plus grosses maisons de disques. Ces abonnements représentent près de deux tiers des revenus de l'industrie musicale.
Le revenu total de l'industrie musicale américaine a augmenté de 3% l'année dernière pour atteindre 17,7 milliards de dollars (15,5 milliards de francs au cours actuel), soit un demi-milliard de dollars de plus qu'en 2023, selon le rapport de la Recording Industry Association of America (RIAA).
Les services payants ont représenté 79% des revenus du streaming et près de deux tiers du total des revenus du secteur.
La croissance du streaming s'est pourtant ralentie au cours des cinq dernières années. En 2024, elle a augmenté de moins de quatre millions d'abonnements, alors qu'elle avait bondi de près de neuf millions entre 2020 et 2021. Cette tendance a poussé les entreprises du secteur à trouver d'autres débouchés.
Universal a par exemple mis en avant son «Streaming 2.0», destiné à augmenter les revenus par différents échelons d'abonnement ainsi que par la vente de produits pour les fans.
Les revenus générés par les services non payants et financés par la publicité, comme sur YouTube ou Spotify, ont quant à eux chuté de 2% pour atteindre 1,8 milliard de dollars.
Côté disque physique, le vinyle a connu sa 18e année consécutive de croissance. Il représente près de 75% des deux milliards de dollars de revenus de la musique sous format physique. Pour la troisième année consécutive, les albums en vinyle ont dépassé les CD.
La popularité du vinyle n'a cessé de croître ces dernières années, alimentée par les collectionneurs et mélomanes nostalgiques du fameux crépitement chaleureux. (ats/svp)