Société
Transexualité

Le reportage «Trans» sur M6 crée la polémique

Aéla, Zach et Karine Le Marchand
Aéla, Zach et Karine Le MarchandImage: twitter

«Les trans ne sont pas des bêtes de foire»: polémique autour d'un reportage de M6

Hier soir, la chaîne française M6 diffusait un reportage sur la vie de trois personnes transgenres. Produit par Karine Le Marchand, le documentaire n'a pas plu aux associations concernées.
07.10.2022, 11:5508.10.2022, 11:01
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Jeudi 6 octobre au soir, M6 diffusait le nouveau documentaire de Karine Le Marchand, Trans: unique en son genre, qui suivait le quotidien de trois personnes trans (Emma, 63 ans, Aéla, 34 ans, et Zach, 18 ans) pendant une année. Le but était de «découvrir des chemins de vie face à la transidentité».

Des méthodes de réalisation «scandaleuses»

L'émission n'a toutefois pas fait l'unanimité, notamment auprès de l’association Fransgenre, comme le relate le Huffington post.

Avec six tweets, l'association dénonce un résultat «affligeant», des méthodes de réalisations «scandaleuses», notamment en raison de l'utilisation à répétition du deadname, le nom de naissance ou de photos pré-transition. En effet, comme le rappelle le journaliste Fabien Randanne:

«Le fait que les prénoms que portaient Emma et Aéla avant leur transition soient prononcés à plusieurs reprises interpellera ceux qui savent à quel point l’utilisation des deadnames représente une violence pour les personnes concernées»
huffington post

L'association Fransgenre termine sa série de tweets sur l'affirmation suivante:

«La vie des personnes trans n'est pas un divertissement»

Le débat qui a suivi l'émission, intitulé Enfants trans: que faire?, a également inquiété l'Association des journalistes lesbiennes, gays, bis, trans et intersexes (AJL). Sur Twitter, elle dénonce:

«Le débat est insupportable et laisse entendre que les personnes trans sont des problèmes pour la société»

«Ils sont fiers d'avoir montré leur vérité»

Karine Le Marchand, déjà critiquée par le passé pour un docu-réalité sur l’obésité problématique, assure que les témoins de son nouveau programme «sont hyper fiers d’avoir montré leur vérité». Dans une interview accordée au Figaro, elle explique:

«J'ai la responsabilité d'abord de ne pas en faire des caricatures et ensuite de mettre en lumière la réalité de leur vie»

Elle justifie également l'évidence de faire un débat après la diffusion, notamment pour «savoir comment réagir lorsque votre enfant manifeste son envie de changer de genre». Et de poser la question suivante:

«Et puis, comment être sûr que c’est bien une transidentité et non pas un problème d’identité générale?»

Fransgenre conteste, en arguant que «nos corps nous appartiennent». Ils exigent l’arrêt de cette «fétichisation constante». Et de conclure dans un communiqué:

«Nous ne sommes pas des bêtes de foire. Et nous sommes encore moins le punching-ball sur lequel faire de l’audimat à bas coût: des vies sont en jeu»
Les Iraniennes sont toujours dans la rue et ne décolèrent pas
Video: watson
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