Quand les arbitres de la compétition organisée en Ouzbékistan la semaine dernière ont vu Anna-Maja Kazarian, ils n'ont pas hésité et ont brandi un carton jaune la notifiant d'une amende de 111 dollars (environ 100 francs suisses).
«L'un d'eux m'a arrêté et m'a demandé si je pouvais changer...» La jeune joueuse (23 ans) a carrément été priée d'aller aux vestiaires.
Qu'est-ce qui a donc posé problème dans la tenue d'Anna-Maja Kazarian? Eh bien, ce sont...ses chaussures, jugées «étranges» et trop «sportives» par les arbitres. L'échéquiste portait pourtant des Burberry en toile, mais «ce n’est pas la marque qui compte, a-t-elle dit dans une vidéo postée sur YouTube. Je pensais qu’il s’agissait de baskets classes et chics, qu’on n’utilise pas pour faire du sport».
Qualifiée pour le tour suivant, «Anna-Maja Kazarian a dû courir jusqu'à son hôtel pour changer de chaussures», rapporte le journal La Dépêche, précisant que «cinq autres joueurs avaient été sanctionnés par un carton jaune, la différence n'étant pas clairement établie entre les baskets jugées "de sport", et celles qui ne le sont pas».
Si la Fédération internationale des échecs (FIDE) s'est montrée aussi intransigeante, c'est par souci de promouvoir une «image bonne et positive des échecs». Mais sa sévérité a suscité la polémique sur les réseaux sociaux. La FIDE a promis de revoir son règlement des codes vestimentaires afin que la définition de ce qui est considéré comme des chaussures de sport soit plus claire à l'avenir.