Georges, évidemment.
Ou Giorgi. Non, les parents des joueurs ne se sont a priori pas consultés, jadis, au moment de nommer leurs bébés. Même si cette discussion aurait été super, bien qu'un brin lunaire.
Il y a une explication tout à fait rationnelle à cette folle coïncidence. Et elle est religieuse.
Connu pour son dévouement et son courage, Saint Georges de Lydda est devenu le Saint patron de nombreux pays au Moyen Age, dont la Géorgie, où l'héritage du christianisme orthodoxe est très présent encore aujourd'hui. Un Georges mort en martyr en 303 apr. J.-C. si important pour le peuple géorgien que ce dernier a même repris la croix de Saint-Georges sur son drapeau national.
Plus de 88% de la population géorgienne est chrétienne; il s'agit de la religion principale du pays depuis plus d'un millénaire.
Les célébrations en l'honneur de ce saint sont encore accompagnées de sacrifices d'animaux dans certaines régions montagneuses du pays.
L'équipe compte un George (Mikautadze) et surtout huit Giorgi: Loria, Mamardashvili, Gocholeishvili, Gvelesiani, Kochorashvili, Chakvetadze, Tsitsaishvili et Kvilitaia. Il s'agit du prénom masculin le plus répandu en Géorgie.
Giorgi est issu du latin «Georgius», lui-même du grec ancien «Georgios» et signifie «celui qui travaille à la terre».
De la terre à la pelouse d'un stade, il n'y a parfois qu'un pas. Et quand on ne parle pas le géorgien, comme c'est le cas de Willy Sagnol, l'entraîneur de cette équipe géorgienne, originaire de Saint-Etienne, en France, il est peut-être plus facile de retenir les prénoms de ses joueurs si un certain nombre d'entre eux portent le même.
Sur les 26 joueurs géorgiens, neuf s'appellent ainsi Geroges ou Giorgi, soit un tiers de l'équipe.