Le grand jour est arrivé pour Murat Yakin, qui dirigera ce mercredi son premier match à la tête de la Nati (20 h 45). Les Helvètes affrontent la Grèce en amical à Bâle, juste avant la rencontre, autrement plus importante, de dimanche contre l'Italie championne d'Europe, toujours au Parc Saint-Jacques.
Premiere für den neuen Trainer Murat Yakin
— 🇨🇭 Nati (@nati_sfv_asf) September 1, 2021
Coup d'envoi pour le nouvel entraîneur Murat Yakin
Esordio in panchina per Murat Yakin
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Et cette fois, ça ne comptera pas pour du beurre. Les Suisses devront à tout prix éviter la défaite s'ils espèrent se qualifier directement pour le Mondial 2022, autrement dit finir premier de leur groupe.
Mais de la pression, le sélectionneur en ressentira déjà face à la Grèce, malgré l'absence d'enjeu. «Le premier match, c’est toujours une carte de visite», avertit Hans-Peter Zaugg. Le Bernois sait de quoi il parle: il a été entraîneur-adjoint de la Nati entre 1992 et 1999 avant d'assurer le rôle principal pendant quatre matches début 2000.
«Comme coach, on veut toujours bien faire pour l’équipe, pour le pays et pour les fans. La pression est plus forte avec l'équipe nationale qu'avec un club. Parce que le club, contrairement à la Nati, n'est soutenu que par une partie de la population. Alors quand il perd, il y a toujours aussi des heureux», sourit celui qui a mené Grasshopper au titre en 2001.
Même s'il a déjà beaucoup d'expérience en tant que technicien, Murat Yakin n'a jamais coaché de sélection. Mais qu'il se rassure, les émotions qu'il ressentira ce soir seront largement positives, à en croire Hans-Peter Zaugg:
Rolf Fringer a éprouvé les mêmes sentiments pour sa première sur le banc de la Nati, même si l'expérience s'est avérée traumatisante (défaite 1-0 en Azerbaïdjan en 1996): «Je n'ai jamais ressenti de peur en endossant ce rôle. Quand vous êtes né et avez grandi en Suisse, vous ne pouvez éprouver que de la joie et de la fierté. On veut donner le maximum.»
Le successeur de Vladimir Petkovic n'a eu que vingt jours depuis sa nomination le 9 août pour bâtir et préparer son équipe. Une durée très inhabituelle, qui ne présente toutefois pas que des inconvénients.
Yakin a aussi eu la chance de reprendre un groupe uni, qui surfe sur une très bonne dynamique (quart de finaliste du dernier Euro) et dans lequel les automatismes sont acquis.
«Murat Yakin connaît déjà les deux tiers de l'équipe qu'il alignera contre l'Italie dimanche, s'avance Rolf Fringer. Il a déjà pu se faire une opinion. Mais il y a toujours une petite hésitation sur deux ou trois joueurs.»
Hans-Peter Zaugg valide: «Un remplaçant qui ferait un super match contre la Grèce pourrait tout à fait figurer dans le onze contre l'Italie.» L'actuel directeur sportif du FC Soleure voit encore un autre enjeu au duel contre les Hellènes:
Pour cette première de Murat Yakin, les Suisses affronteront des Grecs en perte de vitesse depuis le Mondial 2014 (leur dernier grand tournoi), seulement 48e au classement FIFA. De quoi, à première vue, éviter une déroute au nouveau sélectionneur. Et même si cette déroute devait se produire, «Bidu» Zaugg n'a pas trop de craintes pour dimanche. «Les Suisses auraient la possibilité de réagir immédiatement, en espérant un exploit contre une grande équipe. Cette perspective amène de la motivation supplémentaire.»