Quand ils ont appris, début juillet, que le sort leur avait réservé le FC Sion en 32e de finale de la Coupe de Suisse, les SR Delémont avaient de nombreuses raisons de se réjouir. Après avoir éliminé Saint-Gall et Lucerne la saison dernière dans leur stade, les Jurassiens allaient pouvoir tenter de réussir un nouveau gros coup à domicile, face à une équipe qui entretient une formidable histoire d'amour avec le trophée.
Mais en six semaines, beaucoup de choses ont changé. Le FC Sion est un néo-promu qui fait peur à tout le monde en Super League et ce n'est pas la seule menace qui pèse sur Delémont: le club jurassien, qui vient de refaire sa pelouse, a appris que le scarabée japonais était aux portes de son stade. Or «ces insectes peuvent détruire complètement un terrain en deux jours», explique Jean-Michel Monin dans Le Quotidien Jurassien.
Le jardinier attitré du club poursuit:
Si les dirigeants sont inquiets, c'est parce que l'insecte, détecté pour la première fois en Suisse en 2017, s'est récemment attaqué aux pelouses de Bâle, la ville la plus proche de Delémont. Or «le scarabée se déplace sur de longues distances grâce à l’être humain, dans les convois de marchandises, mais aussi dans les valises de voyageurs qui le transportent malgré eux», explique Gaëlle Beureux, biologiste à la station phytosanitaire de la Fondation rurale interjurassienne, citée par la radio RFJ.
Si le coléoptère colonisait la pelouse de la Blancherie, le club ne pourrait pas l'éradiquer en répandant des spores de champignons comme il l'avait fait pour tuer les larves de hannetons, précise Le Quotidien Jurassien. Une des solutions consisterait à poser des bâches sur le terrain afin de tenter d'étouffer et d'affamer les larves, mais Delémont pourrait aussi devoir labourer complètement sa pelouse toute neuve pour venir à bout de cet adversaire qui ne joue pas avec les mêmes règles que lui.