Il y a parfois des exceptions, comme avec les ZSC Lions, qui ont remporté mardi la Ligue des champions avec un entraîneur (Marco Bayer) dont le nom n'est pas ronflant comparé à ses joueurs. Sinon, la règle est habituellement la suivante: les équipes glorieuses, composées de grands hockeyeurs, ont besoin d'un entraîneur de renom.
Genève-Servette est véritablement une grande équipe, dotée de talents aux salaires mirobolants. Citons par exemple Robert Mayer, Tim Berni, Roger Karrer, Alessio Bertaggia, Sakari Manninen, Marco Miranda, Tanner Richard ou encore Noah Rod. Preuve de la qualité du groupe, les Genevois ont remporté le championnat en 2023 et la Ligue des champions l'an passé.
Désormais, le GSHC est en crise, et il n'y a rien d'étonnant à cela. On fait à Genève dans le socialisme, en partageant le rôle d'entraîneur. Yorick Treille et Rikard Franzén ont presque les mêmes responsabilités, et ils sont soutenus depuis peu par Stefan Hedlund, qui endosse le costume de coach associé, une sorte d'assistant de luxe. Le Suédois, démis de ses fonctions par les Lakers, ne voulait pas d'un simple poste d'assistant.
La saison prochaine, Yorick Treille devrait, comme cela a été annoncé, poursuivre en tant qu'entraîneur principal. Comment une organisation qui, sur le plan financier, peut s'offrir n'importe quel entraîneur en dehors des dirigeants de la NHL, peut-elle opter pour une solution au rabais pour le rôle le plus important d'une équipe?
Une possible réponse à cette question est fournie par des contacts fiables en Suède. Le directeur sportif de Genève-Servette, Marc Gautschi, négocierait pour engager un coach de renommée internationale. Pas pour la saison prochaine, mais bien la suivante. Il s'agit ni plus ni moins que de Sam Hallam qui, à 45 ans, dirige l'équipe nationale de Suède.
Sam Hallam est l'un des plus grands noms qui puisse exister en dehors de la NHL. Champion de Suède en 2015, 2018 et 2021 avec les Växjö Lakers, il a été élu entraîneur de l'année du championnat local en 2017 et 2018, et entraîneur suédois de l'année en 2018, tous sports confondus. Difficile de faire mieux.
Le technicien est à la tête de l'équipe nationale de Suède depuis 2023. Son contrat expirera à la fin de la saison prochaine. Mais la Fédération suédoise de hockey sur glace pourrait le laisser filer un peu avant. S'il a certes permis à la Suède de décrocher une médaille de bronze au dernier Championnat du monde, sa première breloque depuis 2018, Hallam ne fonctionne pas aussi bien en équipe nationale qu'en club. D'ailleurs, il a récemment perdu des matchs d'opérette contre la Suisse.
En attirant Sam Hallam, Marc Gautschi pourrait faire coup double. Non seulement il aurait résolu son problème d'entraîneur, mais en plus, il ferait taire ses détracteurs, qui s'inclineraient dès lors devant lui.