Fabio Celestini est l'un des très rares (si ce n'est le seul) entraîneur à avoir remis le FC Bâle sur le trône de leader de Super League, dimanche après la victoire contre Servette (3-1), depuis le dernier titre rhénan en 2017. Le Vaudois est aussi entré dans un autre cercle très fermé:
Dans la fricasse du Parc Saint-Jacques, Celestini arborait durant tout le match une épaisse écharpe rouge et bleu, qu'on avait déjà pu apercevoir le 9 novembre à Yverdon. Si cet accessoire semble porter bonheur au coach rhénan (deux victoires avec), il lui confère également beaucoup de classe!
Le rouge vif détonne avec les vêtements habituels, sombres, de Fabio Celestini. Résultat: quand on regarde l'entraîneur bâlois, on ne voit que cette écharpe. Et c'est tant mieux! Pour plusieurs raisons.
De un, cet accessoire est splendide: il est épuré, avec simplement les deux principales couleurs du club qui s'alternent tout le long du tissu, en formant de grands rectangles. Sans logo ni inscription superflus. Bref, exactement comme une écharpe de club doit être.
Mais c'est aussi et surtout pour son symbole que ce vêtement rend extrêmement stylé l'entraîneur qui le porte en plein match. Porté comme il l'était par Celestini, à la manière des ultras, on avait l'impression que le coach était le premier supporter de son équipe, à encourager les siens juste derrière la ligne de touche. Quand on est joueur et qu'on voit ça, il y a de quoi avoir un petit surplus de motivation!
Et puis, avec la même dégaine que les plus fervents fans, l'entraîneur envoie le message subliminal qu'il fait partie d'eux. Qu'il est leur semblable. Et qu'en ayant les couleurs du club sur le cou, il a aussi le FCB dans la peau.
Beaucoup plus efficace qu'un vieux survêtement avec le logo de l'équipe (les fans qui ont un semblant de bon goût n'en portent pas au stade, et même pas dans la rue) et plus classe qu'un bonnet à la Guy Roux.
Aucune surprise en découvrant que l'un des pionniers de ce look est le toujours très élégant Roberto Mancini. Une fois les premiers froids arrivés, l'Italien portait très régulièrement des écharpes (épurées comme celle de Celestini) de ses équipes – Inter Milan, Manchester City ou encore Galatasaray – en les coachant. Un accessoire original, qui amène un charme subtil grâce, là aussi, au contraste avec des costumes classiques.
Un autre rare représentant de cette délicieuse mode a aussi officié à Galatasaray: Fatih Terim, le célèbre technicien turc.
Mais revenons à notre laine de mouton. Avec son tissu rouge et bleu sur la nuque, Fabio Celestini a marqué des points. Au classement et au figuré. Conclusion: pour un entraîneur, il vaut mieux avoir l'écharpe que la corde autour du cou.