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Rugby: Servette envisage un terrain synthétique

Les joueurs du Servette Rugby Club de Geneve, retournent au vestiaire apres leur echauffement d'avant match, lors de la rencontre du championnat de France de 1ere division federale, (Federale 1), ...
Les Genevois (ici en 2023) ont fêté neuf promotions en dix ans.Image: KEYSTONE

Le Servette Rugby veut faire un grand changement dans son futur stade

Le club grenat rêve d'une nouvelle enceinte en 2027, qu'il aménagera avec une surface de jeu bien différente de celle qu'il utilise actuellement.
13.12.2024, 05:32
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Le Servette Rugby Club (SRC) n'a toujours pas de domicile fixe. Il change donc régulièrement de terrain pour recevoir ses adversaires, et ce sera encore le cas ce dimanche (15h15), puisque les Grenat accueilleront le Stade Nantais à Valserhône. Ce sera une première dans cette commune de France voisine, mais la particularité de ce match tient surtout dans le fait qu'il se disputera sur un terrain synthétique. Or c'est la surface qu'envisage d'adopter Servette dans son futur stade.

L'information nous a été communiquée par Alain Studer, le président et co-fondateur du club (2014):

«On choisira certainement une surface synthétique dans notre nouveau stade»

La nouvelle enceinte dont rêve Servette n'est pour l'instant qu'un projet, et Alain Studer se montre très prudent lorsqu'il l'évoque. Le dirigeant ne veut pas encore communiquer l'endroit exact sur lequel il souhaite bâtir son stade (les discussions avec les autorités compétentes sont en cours), mais assure qu'il s'agit du canton de Genève. Et quand on lui demande à quel horizon il espère voir son équipe posséder son propre domicile, il évoque l'année 2027. «Mais ce sera peut-être 2028, ça va dépendre des demandes d'autorisation», précise-t-il.

Un terrain mixte rugby/foot

Dans trois ou quatre ans, Servette pourrait donc dérouler une toute nouvelle surface de jeu, sur laquelle il pourrait s'entraîner toute l'année sans souffrir des conditions météo. «Et puis, un terrain synthétique est beaucoup plus écologique et économique», glisse Alain Studer.

Ce terrain de jeu ressemblerait à celui qui existe déjà à Bourg-en-Bresse, puisqu'il serait à la fois homologué pour les rugbymen et pour les footballeurs.

«D'ordinaire, les gazons de rugby artificiels sont plus souples que pour le football et c'est normal, car ils doivent amortir les chutes des joueurs. Mais nous choisirions une structure mixte pour le rugby et pour le foot, qui serait donc un peu plus rigide, de sorte à permettre un rebond du ballon optimal pour les footballeurs»

Comme le rugby est un sport d'équipe, le SRC envisage cette option pour permettre à ses cousins footballeurs du Servette FC de pouvoir s'entraîner l'hiver.

Recruter autrement

Toute la question est de savoir dans quelle mesure les rugbymen seront impactés par ce nouveaux choix d'infrastructure. On sait à quel point le football change lorsqu'il se pratique sur une pelouse artificielle, mais qu'en est-il du rugby? Alain Studer a été professionnel à Bourgoin-Jallieu, Oyonnax et même en Nouvelle-Zélande. Il nous explique que «le synthétique change pas mal de choses.»

«Le jeu est automatiquement plus rapide, et il faut en tenir compte, notamment lors du recrutement. Il faut miser sur des profils différents, engager des joueurs un peu plus mobiles car sur synthétique, être lourd est moins intéressant que sur herbe»

Servette a déjà l'habitude des pelouses artificielles, puisque c'est sur cette surface que ses équipes de jeunes évoluent à Vessy et que les grands s'entraînent à Balexert. Le rugby est d'ailleurs lui aussi coutumier du synthétique puisque rien qu'en France, des clubs aussi prestigieux que le Racing 92, le LOU (Lyon) ou Oyonnax ont opté pour ce revêtement.

Genève pourrait donc faire de même dans son nouveau domicile mais d'ici là, les joueurs élites vont continuer à recevoir leurs adversaires de Nationale 2 dans un stade et dans un autre, sans que cela ne soit véritablement un problème. «Au début, on considérait ces déménagements comme un désavantage, concède Alain Studer. Mais on se dit aujourd'hui que ça nous permet de développer notre public. On prend cela comme une opportunité, et quand on aura notre stade, le but sera de rassembler tout le monde au même endroit.»

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