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Lara Gut-Behrami et son sponsor Ragusa, c'est fini

Skiracers Wendy Holdener, Lara Gut-Behrami and Camille Rast of Switzerland react during a press conference at the FIS Alpine Skiing World Cup season opener, in Soelden, Austria, Thursday, October 24,  ...
Contrairement à Wendy Holdener (à gauche) et Camille Rast, Lara Gut-Behrami n'avait aucun couvre-chef.Image: KEYSTONE

Lara Gut-Behrami ne portait pas de casquette pour une bonne raison

Contrairement à tous les autres skieurs, la Tessinoise n'avait pas de couvre-chef en conférence de presse à Sölden. Et ce n'est pas une question de look.
25.10.2024, 12:0025.10.2024, 12:32
Martin Probst, sölden
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Quand la marque de ski Head invite la presse à Sölden, pour son rendez-vous annuel de début de saison, c'est à chaque fois le show. Un film promotionnel avec les skieurs dans leurs œuvres, la musique à coin et même des portraits version BD des athlètes, affichés au mur.

Dans ce tumulte, les sportifs, eux, restent sages. C'est le cas de Lara Gut-Behrami. Mais un détail frappe chez la Tessinoise: contrairement aux autres skieurs, elle ne porte pas de casquette.

Skiracer Lara Gut-Behrami of Switzerland speaks during a press conference at the FIS Alpine Skiing World Cup season opener, in Soelden, Austria, Thursday, October 24, 2024. (KEYSTONE/Jean-Christophe B ...
Lara Gut-Behrami, cheveux au vent chez Head. Image: KEYSTONE

Ce couvre-chef, c'est pourtant le support habituel et idéal pour mettre en avant le sponsor principal (le plus lucratif de tous), qui figure aussi sur les casques de course.

La saison passée encore, Lara Gut-Behrami affichait «Ragusa» sur tous ses casques, casquettes ou bandeaux chaque fois qu'elle se présentait en public. Alors, le contrat entre la star et la célèbre marque de chocolat a-t-il été rompu? «Oui», confirme Jérôme Krieg, responsable de la communication de l'équipe féminine suisse.

La raison de cette séparation n'a pas (encore) été communiquée. Autant dire qu'il est surprenant de voir une vedette de la trempe de Lara Gut-Behrami skier sans sponsor casque...

Lara Gut-Behrami of Switzerland celebrates with the women's super-g overall leader crystal globe trophy on the podium ceremony during the women's super-g race at the FIS Alpine Skiing World  ...
Une image qui appartient au passé. Image: KEYSTONE

Mais, en même temps, la Tessinoise de 33 ans n'a jamais été très conventionnelle. Ce n'est pas au crépuscule de sa carrière qu'elle va commencer à le devenir.

Blessure, grosse grippe et relativisation

Et puis, la lauréate de la dernière Coupe du monde a d'autres problèmes à régler ces jours. Avant cette première course de la saison, samedi à Sölden (un slalom géant), elle n'est pas à 100% physiquement.

Sa blessure au genou lors d'un entraînement en Amérique du Sud cet été s'est avérée plus grave que prévu. Conséquence? La skieuse de Comano a été contrainte de faire une pause de deux semaines, le mois dernier. Et alors qu'elle espérait rechausser ses lattes, elle a dû rester une semaine supplémentaire cloîtrée à la maison. La faute à une méchante grippe, qui lui a complètement coupé l'appétit.

«En conséquence, j'ai perdu beaucoup de masse musculaire pendant cette période. Mais ce qui est presque pire, c'est que ma confiance en moi a également souffert»
Lara Gut-Behrami

Et si celle-ci fait défaut, il sera difficile, pour la Suissesse, de retrouver rapidement sa rage de vaincre. Avant ce géant de Sölden, son état d'esprit ne semble, d'ailleurs, pas être celui d'une skieuse obnubilée par la victoire:

«Ce n'est qu'une course. Mon objectif est de me sentir mieux à la fin de la saison que maintenant»

Ce n'est peut-être qu'une langue de bois délibérée. Personne n'aime jouer cartes sur table avant la saison. Mais chez Lara Gut-Behrami, on sent aussi qu'elle n'a plus besoin de jouer au poker. «Il y a tellement de belles choses dans ma vie qu'il serait en quelque sorte triste de croire que les courses de ski sont tout ce qui compte dans la vie», philosophe-t-elle.

Il a toutefois fallu du temps à la Tessinoise pour arriver à cette conclusion. Après avoir remporté le classement général de la Coupe du monde pour la deuxième fois en mars dernier, elle déclarait:

«Huit ans séparent ces deux grands globes de cristal, j'ai l'impression d'avoir deux vies. Avant, je pensais que je n'existais qu'à travers mes victoires. Je ne savais pas moi-même quel genre de personne j'étais. Être une athlète était la priorité, Lara passait en second.»

On espère pour elle que Lara Gut-Behrami retrouvera au plus vite toutes ses capacités physiques et son moral. Pour un petit remontant sucré, elle devra toutefois désormais trouver un autre chocolat.

Traduction et adaptation en français: Yoann Graber

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