Lorsque l'envoyé spécial du Tages-Anzeiger s'est rendu aux entraînements de l'équipe suisse de ski à Saas-Fee cet été, il a tout de suite remarqué que quelque chose clochait chez Stefan Rogentin:
Il n'est bien sûr pas rare que des jeunes skieurs, ou des athlètes peu visibles sur la scène mondiale, évoluent sans partenaire commercial. Mais Stefan Rogentin (30 ans) n'est ni un débutant, ni un sportif de seconde zone. Il a déjà fait ses preuves au très haut niveau: il compte 100 départs en Coupe du monde et est actuellement 4e de la hiérarchie mondiale en super-G, une discipline qui lui a permis de fêter sa première victoire professionnelle lors des finales de Saalbach en mars dernier.
La Berner Zeitung explique que si le natif de Lenzerheide en est arrivé là, c'est parce que son contrat avec BKW a expiré le 1er juin dernier et qu'à la «surprise générale», il n'a pas été renouvelé. Un coup dur pour Stefan Rogentin, car le sponsor figurant sur le casque des skieurs constitue souvent leur principale source de revenus. Le manque à gagner du skieur suisse est ainsi estimé à plusieurs dizaines de milliers de francs.
Stefan Rogentin pourtant se bat: cela fait quatre mois et demi que le sportif grison de l'année, dont on dit qu'il n'a pas d'exigences démesurées, cherche désespérément un sponsor principal. Il a même posté une annonce sur Instagram, sans succès, alors que la Coupe du monde de ski débute dans une semaine à Sölden, en Autriche.
(jcz)
