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US Open: les boxes des joueurs toujours plus fournis

NEW YORK, USA, August 31: Serena Williams' team box erupts including husband Alexis Ohanian, coach Rennae Stubbs, sister Venus Williams and golfer Tiger Woods as she makes a break against Anett K ...
Le box de Serena Williams était déjà bien fourni en 2022 à NY. Image: Corbis Sport

Quelque chose a changé dans les tribunes de tennis

Avec l'allongement du calendrier du tennis mondial, les boxes des joueuses et joueurs du circuit sont toujours plus peuplés. Une tendance qui se vérifie à l'US Open cette année.
05.09.2025, 18:5005.09.2025, 18:50
Damien GAUDISSART / afp
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Plus on est de coaches, plus on va loin? De Carlos Alcaraz à Jessica Pegula en passant par Jannik Sinner, de nombreux joueurs présents en deuxième semaine à l'US Open ont fait le choix d'avoir plusieurs entraîneurs plutôt qu'un seul. «Je voulais qu'ils soient là tous les deux», a expliqué vendredi Pegula (4e mondiale), en référence à ses entraîneurs Mark Knowles et Mark Merklein. «Ils étaient là en 2024 et j'ai fait un très bon parcours à l'US Open», a argumenté la finaliste sortante.

Coup de pouce réel ou simple superstition, le résultat est là: l'Américaine a atteint les demi-finales du Grand Chelem new-yorkais pour la deuxième année d'affilée. Mais pour plusieurs joueurs, il s'agit avant tout d'une question logistique: avec des tournois 11 mois sur 12 aux quatre coins du globe, accompagner un membre du circuit professionnel se révèle être très exigeant pour un entraîneur.

«Mon coach principal (l'Espagnol Adolfo Gutierrez) a une famille avec de jeunes enfants. Ça fait presque 17 ans que je travaille avec lui, il est évident que je ne vais jamais lui dire qu'il n'a pas le droit de passer du temps avec sa famille. Il en a déjà passé tellement avec moi! Avec le calendrier actuel, il me semble parfaitement normal que les entraîneurs se partagent les semaines entre eux.»
Alex De Minaur, 8e mondial.
epa12350024 Alex de Minaur of Australia in action against Felix Auger-Aliassime of Canada during the quarterfinals of the US Open Tennis Championships at the USTA Billie Jean King National Tennis Cent ...
Alex De Minaur s'est fait sortir en quart du Grand Chelem américain cette semaine. Keystone

«Problème de passeport»

C'est ce que font Gutierrez et Matt Reid avec De Minaur ou Juan Carlos Ferrero et Samuel Lopez avec Carlos Alcaraz. Parfois, ce sont des problèmes administratifs qui viennent compliquer l'équation, à force de franchir chaque semaine des frontières.

Cette année, le Français Adrian Mannarino a ainsi été accompagné par son ami Vincent Millot durant toute la tournée nord-américaine sur dur, là où l'ancien joueur ne l'entraîne traditionnellement qu'à l'occasion du Masters 1000 du Canada. Son entraîneur habituel, Erwann Tortuyaux, a eu «un petit problème de passeport» l'empêchant de rejoindre le gaucher de 37 ans aux Etats-Unis, a expliqué le huitième-de-finaliste de l'US Open.

Coach du N.1 mondial Jannik Sinner aux côtés de Simone Vagnozzi, l'Australien Darren Cahill juge que travailler en binôme permet d'allier des compétences complémentaires.

«Simone Vagnozzi est très doué sur l'aspect technique (...) et je ne suis pas très bon en la matière. Donc je le laisse faire la plupart des changements techniques avec Jannik, même si on en discute ensemble évidemment. Sur l'aspect tactique, on se débrouille tous les deux correctement. Et je suis un petit peu meilleur que Vagnozzi sur la dimension émotionnelle, la communication, la manière de faire passer un message.»
Darren Cahill dans le podcast Tennis Insider.

«Quand on fait passer un entretien d'embauche à un entraîneur et qu'il dit qu'il est super bon à la fois sur les aspects technique, tactique et émotionnel, mieux vaut prendre ses jambes à son cou! Personne n'est bon» sur les trois dimensions simultanément, juge l'Australien.

Certains joueurs font pourtant le choix de ne conserver qu'un seul entraîneur, comme Iga Swiatek avec le Belge Wim Fissette.

«Je trouve ça plus confortable, mais ça demande évidemment beaucoup de travail à l'entraîneur»
Iga Swiatek
epa12350543 Iga Swiatek of Poland in action against Amanda Anisimova of the United States during the quarterfinals of the US Open Tennis Championships at the USTA Billie Jean King National Tennis Cent ...
Iga Swiatek a atteint les quarts de final du tournoi new-yorkais cette année. Keystone

«Pour moi, c'était important d'avoir une personne qui dirige tout le processus», s'est justifiée lundi la Polonaise de 24 ans. «C'est difficile de mettre toute une équipe, et deux coaches en particulier, sur la même longueur d'ondes», la soutient Jessica Pegula. «Je ne pense pas que ça fonctionne pour tout le monde», le nombre d'entraîneurs étant en définitive une question «de préférences», selon l'Américaine.

De préférences, mais aussi d'argent puisque tous les joueurs du circuit n'ont pas forcément les moyens de recruter un deuxième entraîneur.

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