Quels sont les accidents les plus communs en Suisse? L'assurance Generali a mené un sondage en ligne pour répondre à cette question. Les résultats montrent quelles sont les blessures les plus probables et quelle partie de votre corps risque d'être atteinte.
Au cours des cinq dernières années, vous êtes-vous blessé gravement au point de devoir consulter un médecin? Si la réponse est «non», restez prudents: en effet, sur cinq ans, plus de la moitié des personnes en Suisse sont victimes d'un accident suffisamment grave pour nécessiter un traitement médical.
Interrogés sur l'activité la plus susceptible d'entraîner un accident, la plupart des gens pensent que c'est le ménage ou le jardinage (environ 40%). Viennent ensuite le sport et les loisirs, puis la circulation routière, et enfin le travail.
Il est intéressant de noter que les jeunes considèrent la circulation comme plus dangereuse que les personnes âgées. Près d'un tiers des personnes les plus jeunes interrogées estiment que la route présente le plus grand risque de blessures. Chez les plus âgés, ce chiffre n'est que de 13%. Mais qu'ils soient jeunes ou vieux, ils se trompent tous les deux dans leurs suppositions.
Les activités les plus dangereuses sont le sport et autres activités de loisirs. Près de 40% des accidents se produisent ici. Le cyclisme, le ski et le football engendrent la quasi-totalité des accidents.
Le deuxième domaine le plus dangereux est le travail. C'est là que 13% des personnes interrogées ont un accident. Mais le trajet pour se rendre au travail ou en revenir n'est pas non plus sans danger: 11% des accidents sont dûs au trafic routier.
Les travaux ménagers et le jardinage sont moins dangereux qu'on ne le pense: seuls 4% des adultes se blessent lors de ces activités. De même, 4% des adultes se blessent sur les aires de jeux. Laisser libre cours à votre enfant intérieur est donc au moins aussi dangereux que de couper des légumes ou des haies.
C'est vos jambes qui courent le plus grand risque de blessure. Près de la moitié des personnes interrogées se sont déjà blessées au niveau des jambes ou des chevilles. En général, les extrémités sont vulnérables: plus d'un tiers des personnes s'est blessé aux bras ou aux mains. Le dos est moins exposé aux blessures (14%), suivi du crâne (9%).
La blessure la plus probable est une contusion ou une entorse (40%). Une coupure ou un coup de couteau est également possible (23%). Les brûlures sont déjà un peu plus rares (12%). Les empoisonnements (4%) ou les électrocutions (3%) sont moins à craindre. Les bagarres et les morsures d'animaux n'entrent guère en ligne de compte dans les statistiques.
La plupart des personnes interrogées essaient de prévenir les accidents dès le départ: en évaluant les risques, en portant un casque, en respectant les limitations de vitesse, en maintenant leur vélo en bon état ou en s'échauffant avant de faire du sport.
Generali en conclut néanmoins que beaucoup pourraient encore mieux se protéger. Et ce sans trop d'efforts. Seul un tiers a indiqué porter des vêtements clairs ou réfléchissants dans l'obscurité. Ou de s'informer au préalable sur les pistes, la profondeur des cours d'eau et les itinéraires à moto. Ou de porter des genouillères, des coudières ou d'autres vêtements de protection.
En matière de prévention des accidents, il existe en outre des différences significatives entre les sexes. Les femmes portent plus souvent un casque, des vêtements réfléchissants ou des protections. En revanche, les hommes entretiennent plus souvent leurs skis, leur snowboard ou leur vélo.
Tels sont les enseignements tirés des réponses de 97% des personnes interrogées. Elles ont toutes déclaré se protéger d'une manière ou d'une autre contre les accidents. Reste à savoir ce qu'il en est des 3% restants.
Traduit et adapté de l'allemand par Léa Krejci