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La Suisse a une nouvelle manière d'avertir la population des dangers

La Suisse a une nouvelle manière d'avertir la population des dangers

Désormais, les personnes présentes dans une zone de danger déterminées recevront un SMS en cas d'urgence.
Désormais, les personnes présentes dans une zone de danger déterminées recevront un SMS en cas d'urgence.Image: KEYSTONE
La Confédération a présenté jeudi sa nouvelle stratégie «multicanaux» pour mieux informer la population en cas de danger, notamment lors des intempéries.
11.07.2024, 12:50
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Outre les alertes traditionnelles par sirène et par radio ainsi que les services d'Alertswiss, elle prévoit l'introduction de la diffusion cellulaire («cell broadcast»). Cette technologie permet de faire parvenir des messages courts (SMS de 500 signes) à l'ensemble des téléphones mobiles présents dans une zone déterminée, a expliqué à Berne l'Office fédéral de la protection de la population (OFPP). En quelques secondes, tous les appareils concernés recevront l'information, que l'application Alertswiss soit installée ou pas.

«Pour bien protéger, il faut alerter à temps. Mais même les meilleurs systèmes ne peuvent pas toujours empêcher qu'il y ait des victimes», a observé à Berne la directrice de l'office Michaela Schärer, quelques jours après les violentes intempéries en Valais et au Tessin. L'idée est de réduire les risques tant que faire se peut, car les intempéries extrêmes font peser «des risques croissants».

La nécessité de revoir le système

Actuellement, le système d'alarme en Suisse est alimenté par 7200 sirènes (dont 2200 sont mobiles), ainsi que par la radio et via l'application Alertswiss. Mais les nouvelles technologies et les changements d'habitudes imposent de revoir les modalités d'alarme. La diffusion cellulaire et le recours à toutes les potentialités offertes par les smartphones doivent constituer un plus indéniable.

Il s'agira aussi, en parallèle, pour l'OFPP d'améliorer le système Alertswiss (l'application et le site internet), tout en gardant et en modernisant le réseau d'alerte via les sirènes. Le système d'alerte radio par ondes ultra-courtes (UKW) sera en revanche abandonné.

L'OFPP va étudier en outre la possibilité de mettre à disposition un réseau WLAN et des dispositifs pour charger les téléphones portables à des points de rencontre d'urgence. Il s'agit de réseaux de secours mis en place - comme le fait l'Ukraine actuellement - lorsque les canaux de télécommunications ordinaires ne sont plus disponibles.

Les coûts d'exploitation et de développement des canaux d'alerte et d'information pour la Confédération sont estimés à 310 millions de francs pour la période 2026 à 2035. (mbr/ats)

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source: keystone
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