Alain Berset lors d'une conférence de presse le 5 décembre 2024 à Kiev, en Ukraine.Global Images Ukraine
«Il ne faut pas pleurnicher»: Alain Berset avait des trucs à dire
Alain Berset, désormais secrétaire général du Conseil de l’Europe, a fait le tour des médias pour parler démocratie, Ukraine et liberté d'expression. On vous résume en punchlines.
Mardi soir, costard noir, discours clair et tranché, l'ancien conseiller fédéral et actuel secrétaire général du Conseil de l’Europe, Alain Berset, donnait son point de vue sur l'avenir de la démocratie, l'arrivée de Trump au pouvoir ou la guerre en Ukraine sur le plateau de la RTS.
En visite officielle à Genève dans le but de «renforcer la coopération entre le Conseil de l'Europe et les institutions internationales», il accordait dans la foulée une interview à nos confrères du Temps.
Six mois après sa prise de fonction, cette apparition sur la scène médiatique suisse a ravivé le souvenir de sa présence politique et de son sens de la formule. La preuve en 15 punchlines.
1
«Des fois, il se passe des décennies pendant lesquelles il n’y a rien qui se produit. Et tout à coup, en une semaine, il se produit des décennies»
2
«Depuis une quinzaine d'années, il y a une succession de crises. Un nouveau monde s'ouvre. On doit s'adapter. Il ne faut pas pleurnicher et vouloir revenir en arrière»
3
«Il faut faire en sorte que la démocratie fonctionne dans cette nouvelle donne»
4
«Il y a des alternatives à la démocratie, mais elles sont moins bonnes»
5
«Avec les réseaux sociaux, on n’a plus que des bulles qui discutent entre elles, qui se renforcent entre elles, mais qui ne rentrent plus en contact avec des divergences. Le débat se meurt. Si le débat se meurt, la démocratie peut avoir de gros problèmes»
6
«Je dois avouer n’avoir pas vu venir la critique sur le manque de liberté d’expression en Europe»
En référence à la prise de parole de J.D Vance lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, le 14 février.
7
«Le discours du vice-président des Etats-Unis était une forme de provocation destinée à faire bouger les lignes. Secouer le cocotier. On verra avec le temps si c’était sérieux»
8
«Le lien entre les Etats-Unis et l’Europe reste fort. Ce n’est dans l’intérêt de personne de le détruire aujourd’hui»
9
«Quel serait l’autre allié potentiel pour les Etats-Unis que l’Europe?»
10
«Le soutien européen à l’Ukraine reste très fort et il est d’ailleurs, globalement, plus important que le soutien américain»
11
«On ne vit pas dans un monde dans lequel on souhaite que l’impunité, la force, la violence, les destructions prédominent»
12
«Depuis 2022, nous avons la reconnaissance qu’il existe un crime d’agression contre l’Ukraine»
13
«Le rôle du Conseil de l’Europe est de ne pas laisser l’impunité l’emporter»
14
«Le Conseil de l’Europe n’est pas un spa ou un centre de wellness. Quand un Etat membre en agresse un autre et ne respecte pas ses obligations, cela doit avoir des conséquences»
15
«La démocratie, l’Etat de droit et les droits humains, c’est difficile de faire plus suisse»
(ag)
L'actu en Suisse c'est par ici
Pourquoi la frontière entre la Suisse et la France ne va pas «disparaître»
de Antoine Menusier
«A Lausanne, les commerçants sont plus emmerdés que les dealers»
de Fred Valet
Chez Migros, «personne n’a remarqué cette erreur»
de Flavia Kälin, Raphael Bühlmann
«C’est Beyrouth»: cet armurier romand sidéré après un casse express
de Alexandre Cudré
