«J'ai 51 ans aujourd'hui, je n'aurais jamais imaginé rester aussi longtemps dans un job», a dit le conseiller fédéral socialiste, ce 21 juin, devant la presse. Cette dernière était invitée à une conférence surprise par le président de la Confédération. Et l'annonce tombe: après 11 ans au pouvoir, Alain Berset ne se représentera pas à sa réélection à la fin de l'année.
La période du Covid aura été intense pour le ministre le plus célèbre de Suisse et aussi l'un des plus appréciés des Helvètes. Il l'évoque à plusieurs reprises ce mercredi midi.
Le ministre a profité de dresser un bilan de son parcours politique de ministre de la Santé, mais aussi de la Culture. Il a souligné la «stabilité du département de l'Intérieur» qu'il aura dirigé pendant toute la durée de son mandat au Conseil fédéral. «Nous avons atteint de nombreux objectifs».
«J'ai le sentiment d'avoir accompli tout ce qui est possible. J'ai tout donné», a poursuivi le président de la Confédération. Après 29 votations, il est temps de passer à autre chose.
Il ne faut jamais sous-estimer les temps institutionnels, selon Alain Berset. La votation de dimanche dernier sur le Covid-19 clôt un cycle. Encore la pandémie, qui aura marqué profondément l'élu dans son travail, mais aussi sa vie de famille. Evoquée en quelques mots ce mercredi.
Le ministre socialiste s'est, ensuite, prêté au jeu des questions-réponses avec les journalistes. L'occasion pour lui d'évoquer ce dont il est fier: «On pourrait donner une longue réponse», répond Berset à un confrère. Ce dont il est le plus fier, c'est son engagement en faveur de la démocratie suisse. Il a accompagné 29 votations. Et il pense avoir fait de son mieux. Il est également fier de la révision de l'AVS, la première en 30 ans. Il est également heureux que la franchise minimale n'ait pas augmenté pendant son mandat.
Dans la salle de presse, tout le monde était très curieux de connaître les raisons de la démission du cador de la politique suisse dont les dernières années surexposées lui ont valu quelques affaires...
Quant à savoir ce qu'il fera à l'avenir, il répond à un journaliste, sur le ton de la boutade:
Plus sérieusement, le Fribourgeois explique que son travail n'est pas terminé pour cette année: «Vous n'en avez pas fini avec moi», assène-t-il, assurant qu'il ne sait pas encore de quoi son avenir après le Conseil fédéral sera fait.