La course de cochons de l'Olma n'est pas une compétition et ne peut pas être autorisée en tant que pari sportif local par Saint-Gall. Tel est le point de vue que l'Autorité intercantonale de surveillance des jeux a défendu avec succès devant le Tribunal fédéral.
Lors de ce point fort de la foire agricole, les cochons doivent courir aussi vite que possible jusqu'à la mangeoire en bout de piste sous les encouragements des spectateurs qui misent sur leurs favoris. Pour l'Autorité intercantonale de surveillance des jeux d'argent (Gespa), cet évènement qui soulève tant d'enthousiasme doit être autorisé sous une désignation conforme à la loi sur les jeux d'argent.
Déboutée par le Tribunal administratif de Saint-Gall qui n'est pas entré en matière sur sa plainte, l'autorité s'est adressée au Tribunal fédéral. Ce dernier admet le recours et estime que la Gespa est en droit de contrôler si les mises sur les cochons Allegra, Ribeli ou Grunzula relèvent du pari ou de la loterie.
En 2019, l'autorité avait attiré l'attention du canton sur le fait qu'il ne pouvait autoriser des paris que sur des évènements sportifs locaux et que la «Säulirennen» ne pouvait pas être considérée comme tel. Comme un permis avait tout de même été délivré, la GESPA a fait recours.
Dans ses considérants, le Tribunal fédéral rappelle que les autorités cantonales sont habilitées à autoriser des «jeux de petite envergure», comme des loteries, des paris sportifs locaux ou des tournois de poker. Ces autorisations doivent cependant être communiquées à la GESPA.
Afin d'éviter toute dérive dans la pratique des cantons, l'autorité vérifie la conformité au droit fédéral des autorisations. Il s'agit aussi de s'assurer que ces jeux de petite envergure n'auraient pas dû être qualifiés de «jeux de grande envergure».
Cette dernière définition s'applique aux loteries, aux paris sportifs et aux jeux d'adresse qui sont proposés selon un système automatique, à l'échelle intercantonale ou en ligne. L'autorisation de tels jeux d'argent est confiée à la GESPA. (jah/ats)