Voici les métiers les mieux payés en Suisse
Tous les deux ans, l'Office fédéral de la statistique (OFS) dresse le portrait des salaires en Suisse. Les résultats de la dernière enquête, relatifs à 2024, ont été publiés ce mardi matin et confirment la hausse constante des rémunérations observée au cours des 15 dernières années dans notre pays.
Ainsi, en 2024, le salaire médian s'élevait à 7024 francs bruts par mois pour un poste à temps plein, contre 6788 en 2022. Ce chiffre est relatif à l'ensemble de l'économie et comprend les secteurs privé et public ensemble.
Le marché du travail helvétique est toutefois marqué par d'importantes disparités salariales. En effet, les rémunérations varient fortement en fonction de l'activité économique exercée: elles oscillent entre 4500 et 14 000 francs par mois.
Au sommet de la pyramide des salaires, on retrouve plusieurs «branches à forte valeur ajoutée», indique l'OFS. Ces professions affichent des valeurs bien plus élevées que le salaire médian calculé pour l'ensemble de l'économie. Ainsi l'industrie pharmaceutique (10 159 francs), les banques (10 723 francs) ou encore l'industrie du tabac (14 304 francs).
L'enseignement, l'industrie chimique, ainsi que les activités juridiques et comptables, font également partie de la partie supérieure du classement, avec des salaires mensuels dépassant les 8000 francs. Suivent plusieurs activités situées au milieu de l'échelle, telles que la métallurgie (6279 francs), la construction (6616 francs), les transports aériens (7134 francs) ou le commerce de gros (7478 francs).
A l'autre bout de la pyramide salariale, on retrouve certaines professions dont la rémunération se situe entre 4000 et 5000 francs, une valeur donc nettement inférieure au salaire médian. Il s'agit, par exemple, du commerce de détail (5214 francs), de l'hébergement (4715 francs) ou de la restauration (4744 francs). L'OFS souligne par ailleurs qu'une personne salariée sur dix a gagné un bas salaire en 2024. Cela correspond à une rémunération inférieure à 4683 francs bruts par mois.
De grosses différences au sein du même métier
D'importantes disparités existent également à l'intérieur de la même profession. Les salaires varient notamment en fonction du sexe, de la nationalité et de la formation.
En règle générale, les femmes sont toujours moins bien payées que les hommes. En 2024, l'écart salarial entre les sexes s'élevait à 8,4%, un pourcentage qui «continue de se réduire progressivement», note l'OFS. Certaines professions affichent des taux bien plus importants: c'est le cas du commerce de détail (11,3%), de l'édition (14,1%) ou de l'assurance (24,8%).
Concernant la nationalité, la situation est plus contrastée: les étrangers occupant des postes à haut niveau de responsabilité bénéficient de salaires plus élevés que les Suisses, mais le rapport s'inverse si l'on considère les fonctions qui ne comportent pas de responsabilité hiérarchique. A titre d'exemple, les frontaliers (permis G) occupant des postes à haut niveau de responsabilité perçoivent 11 207 francs, contre 10 989 francs pour les salariés suisses.
En revanche, la rémunération des salariés de nationalité suisse n'occupant pas de fonction de cadre se révèle supérieure aux salaires versés à la main-d'oeuvre étrangère: les premiers touchent 6765 francs, contre 5950 francs pour les permis G.
Le niveau de formation joue également un rôle. Les personnes au bénéfice d'un titre universitaire gagnent plus de 10 000 francs bruts mensuels, contre 6390 pour les détenteurs d'un CFC.
