Ce festival romand est une grosse arnaque, selon la police
Vous l'avez peut-être vu passer sur vos réseaux sociaux. Un événement merveilleux pour petits et grands doit se dérouler dans quatre villes romandes, à Genève, Lausanne, Fribourg et Neuchâtel.
Au «programme», un lancer féérique de lanternes dans le ciel nocturne, des foodtrucks à volonté et de la bière gratuite qui coule à flots. Alléchant pour une soirée en famille ou entre amis fin octobre? Assurément, surtout pour un billet au prix réduit de 24.99 francs.
Trop beau pour être vrai? Absolument. Tout est faux, nous assure le plus suivis des policiers romands, le fameux eCop François et le quotidien vaudois 24 Heures qui s'en fait écho.
Les explications du eCop 👀
Et l'arnaque est joliment tissée. Un site internet bien conçu et des commentaires dithyrambiques sur les prétendues dernières éditions:
Si ça donne envie, c'est normal, tout est fait pour attirer le chaland en quête de sensations automnales. Tout, jusqu'à la réduction qui nous demande de réserver vite pour bénéficier de 50% de réduction.
Mais l'eCop François a mené l'enquête:
En outre, le cyberpolicier qui est inspecteur principal adjoint de la police cantonale vaudoise pointe quelques éléments qui font sourire. Malgré la bonne facture du site, les escrocs n'ont pas jugé bon de créer de faux numéros plausibles.
Le téléphone? 123456789...
Le numéro de TVA? 123456789...
Morale, ne réservez surtout pas de billets et si vous avez déjà inscrit vos coordonnées bancaires, contactez votre banque au plus vite.
Le Lantern Festival: une arnaque connue
Si les Suisses sont aujourd'hui visés, cette arnaque est bien connue et recensée sur internet. Mi-septembre, un Lantern Festival semblable arnaquait des Néo-Zélandais à Auckland, puis les villes australiennes de Sydney, Melbourne ou encore Brisbane.
Le mois dernier, ce furent les habitants d'Anvers, Gand et Bruxelles, en Belgique, qui voyaient ses publications. Et au printemps 2024, un festival similaire devait se tenir dans les villes de Londres et Birmingham.
A chaque fois, c'était le même procédé: un site internet bien construit, des publicités sur les réseaux sociaux et des victimes nombreuses.
(hun)