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Selecta va mal et son patron agace tout le monde

Selecta va mal et son patron agace tout le monde

L'entreprise suisse de distributeurs de snacks se cherche un acheteur. Le directeur général du groupe, Christian Schmitz, n'a pas l'air d'être rongé par l'incertitude: il se réjouit publiquement de sa collection de miles XL chez Swiss.
28.02.2024, 10:1228.02.2024, 12:24
Team watson
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Selecta a traversé bon nombre de turbulences. Notamment en accumulant les dettes, si bien que la structure du groupe s'est vue menacée. Lorsqu'en 2015, la société américaine de private equity KKR a repris Selecta, il était clair qu'un jour ou l'autre, des coupes sévères allaient suivre.

L'homme de la situation et l'envoyé de KKR, l'Allemand Christian Schmitz, est arrivé en 2020. Avec le président du conseil d'administration, Joe Plumeri, il a supprimé environ un tiers des plus de 10 000 postes et initié une culture d'entreprise qui a suscité de nombreuses critiques en interne et d'autres départs.

Seulement, les deux hommes n'ont pas réussi à redresser complètement la barre. L'entrée en bourse prévue a dû être annulée. Changement de stratégie à la clé: l'entreprise se cherche désormais un acheteur.

L'Allemand Christian Schmitz a tenté de réorganiser Selecta par des mesures sévères. Au cours de ses premières années en tant que PDG, il a fait des allers-retours entre la Suisse et la Californi ...
L'Allemand Christian Schmitz a tenté de réorganiser Selecta par des mesures sévères.

L'avenir de l'entreprise est loin d'être certain. Le groupe sera-t-il scindé en deux? D'autres postes seront-ils supprimés? Le patron de Selecta, Christian Schmitz, n'a pas l'air très alarmé. Sur son profil LinkedIn, il s'est réjoui d'avoir acquis le statut de Frequent Traveler à vie auprès du programme de fidélisation du groupe Lufthansa.

Il se réjouit de profiter d'au moins 60 ans de bière gratuite et de saucisses viennoises offertes par Lufthansa et Swiss. Et avec un émoji, il ajoute:

«Ça va coûter cher quand je serai à la retraite»

Il remercie l'entreprise pour deux décennies de transport sûr et le sentiment agréable d'être ramené chez lui auprès de sa famille. Schmitz, amateur de saumon servi en classe affaires et en première classe. Et ça a le dont d'agacer ses employés.

«Complètement déconnecté, sans aucun sens des réalités», tel est le verdict sans appel de plusieurs initiés au sein de l'entreprise Selecta. L'un d'eux souligne que les vols en classe affaires sur long-courriers coûtent souvent plus de 5000 francs suisses. Et pour des sièges en première classe, le prix peut facilement dépasser les 10 000 francs suisses.

Voici à quoi ressemble un siège de première classe à bord du Swiss.
Voici à quoi ressemble un siège de première classe à bord du Swiss.Image: dr

Selon un porte-parole du programme de fidélité Miles and More de Lufthansa, il n'est pas possible de dire de manière générale combien de vols sont nécessaires en moyenne pour le statut de Schmitz. Le nombre de points accumulés dépend de la classe de réservation et du choix entre les vols courts et longs courriers. Par exemple, le statut de voyageur fréquent à vie peut être obtenu en réalisant 150 vols intercontinentaux en classe affaires.

Ce qui semble clair par contre c'est que de nombreux employés (cadres chez Selecta), qui ont été incités à rester dans l'entreprise avec des actions, seront déçus. En effet, les revenus promis lors d'une introduction en bourse sont désormais envolés.

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