Suisse
Berne

Brienz frappé par le tiers d'un mois de pluie en une heure

Après les intempéries, Brienz panse ses plaies

Polizisten ziehen Schwemmholz aus dem Brienzersee, nach dem Unwetter am Vorabend, am Dienstag, 13. August 2024 in Brienz im Berner Oberland. Am Vorabend haben heftige Gewitter einen Murgang ausgeloest ...
Des policiers inspectent les dégâts en bateau à Brienz mardi.Keystone
L'orage qui a traversé Brienz lundi soir n'a pas fini de faire des dégâts. 42 millimètres de pluie ont été enregistrés et cela pourrait augmenter jusqu'à 80 millimètres, selon les estimations. 70 personnes ont été évacuées.
13.08.2024, 15:3414.08.2024, 10:40
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Les intempéries de lundi soir ont avant tout touché l'Oberland bernois et la Suisse centrale. A Brienz, 70 personnes ont dû être évacuées de leurs maisons en raison d'une lave torrentielle. Seules deux personnes ont été blessées, sans gravité. A Brienz (BE), personne n'est porté disparu, ont indiqué mardi matin les autorités.

Lundi vers 18h30, une lave torrentielle a gravement endommagé des bâtiments et des infrastructures ferroviaires après qu'un orage dévastateur a apporté en une heure environ un tiers de la quantité mensuelle habituelle de pluie dans la région.

Pas moins de 42 millimètres de pluie ont été enregistrés, a indiqué un météorologue de MétéoSuisse à Keystone-ATS. Il pourrait avoir plu encore plus, les estimations radar ayant avancé jusqu'à 80 millimètres.

Un faible vent et des orages progressant lentement ont favorisé les fortes précipitations de lundi soir, qui ont gravement endommagé des bâtiments et infrastructures ferroviaires à Brienz, précise le météorologue. La pluie était également intense dans certaines parties des cantons d'Uri et de Schwyz.

La période caniculaire dans le nord du pays devrait prendre fin mardi, selon MétéoSuisse:

«Dans le sud, la chaleur persistera probablement jusqu'à vendredi. Il est pour l'instant impossible de prévoir quand aura lieu la prochaine vague de chaleur, encore possible jusqu'à fin août mais moins probable.»

Inquiétude

Les masses de gravats s'amoncellent sur plusieurs mètres par endroits dans le village de Brienz (BE), ravagé par une lave torrentielle provoquée par le violent orage qui s'est abattu lundi soir sur l'Oberland bernois. Sans les mesures de protection aménagées ces dernières années, le président de la commune Peter Zumbrunn n'ose imaginer ce qui se serait passé.

Reto Filli, le chef de l'organe de conduite régional, regarde le ciel bleu avec inquiétude ce mardi matin. Il espère qu'il n'y aura pas de gros orages en soirée. En effet, vu que le torrent du Mühlebach est obstrué par toutes sortes de rochers, de troncs d'arbres et d'éboulis, l'eau descendrait le long de la route et dans le village, comme la veille.

Le grand collecteur d'alluvions construit il y a quelques années sur le Mühlebach, en amont du village, n'a apparemment pas suffi lundi soir. Il a été rempli en peu de temps et les masses d'eau et de gravats se sont ensuite frayé un chemin vers le village.

Soulagé parce qu'il n'y a pas eu de morts ou de blessés graves, Peter Zumbrunn «ne peut pas imaginer ce qui serait arrivé si nous n'avions pas pris les mesures de protection contre les inondations que nous avons construites ces dernières années». Une partie du village a du reste été moins fortement touchée.

Maisons traversées

Mais par endroits, le Mühlebach a traversé des maisons tout droit par le sous-sol, avec ses éboulis et sa boue. Les fondations ont été mises à nu, les portes et les fenêtres enfoncées, les accès bloqués, les voitures emportées comme des jouets.

Mardi peu avant midi, un couple parmi les 70 habitants évacués a pu aller récupérer ses premiers effets personnels d'une maison endommagée, accompagné d'un agent de la protection civile. On ignore encore si et quand ces bâtiments seront à nouveau habitables.

L'ambiance est morose dans le village. Une femme est assise devant une maison et pleure, d'autres sont muets et regardent encore la destruction avec stupeur. Personne ne veut parler, les machines de construction vrombissent d'autant plus fort dans le silence pesant. Mais à côté des amas de gravats, les hommes et même ces grosses machines se font tout petits, a constaté une journaliste de Keystone-ATS. (jch/ats)

Mais pourquoi les athlète croquent-ils leurs médaille?
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