Mercredi après-midi, c'était le grand moment pour Albert Rösti. Le conseiller fédéral, élu en décembre dernier, s'est présenté pour sa première grande annonce: le futur du rail suisse. «Perspective Rail 2050» est destiné à remplacer l'ancienne stratégie du rail helvétique, qui date de 2012.
Il n'aura pas déçu la Romandie, en annonçant notamment la création d'un tunnel de neuf kilomètres entre Morges et la commune de Perroy, à côté de Gland. Le but? Désencombrer le trafic de passagers et de marchandises et permettre de dévier le trafic en cas de pépin. Une décision qui n'est pas complètement étrangère à l'affaire du «trou de Tolochenaz», en novembre 2021, lorsqu'un éboulement avait paralysé, durant des semaines tout le trafic sur la berge nord du Léman.
Olivier Français, conseiller aux Etats (PLR/VD) et président de l'association de défense du rail romand Ouestrail, estime que la Romandie a été entendue. Il estime que:
«Cela fait plaisir de voir que le Conseil fédéral a suivi le Conseil d'Etat et les autorités vaudoises dans leurs recommandations», complète-t-il. Il salue une étape importante pour l'exploitation entre Lausanne et Genève. «Cela permettra l'amélioration et une plus grande fluidité du parcours, ainsi qu'une diminution des nuisances.» Pour le sénateur, il faut désormais s'assurer de poursuivre ce développement du réseau.
Ce qu'il attend dès lors, c'est que ce projet se mette en place rapidement. Dans sa ligne de mire:
Il précise: «Les travaux doivent être mis en place sur 9km, ils peuvent être faits assez rapidement, même si la mise en place des portails est délicat.» Et ce d'autant plus que ce tunnel n'est pas prévu pour tout de suite: il faut s'attendre à ce qu'il ouvre à l'horizon 2035-2040, a averti le chef de l'Office fédéral des transports,Peter Füglistaler. «Il faut raccourcir les procédures, qui sont beaucoup trop longues. Les techniciens doivent y aller le plus vite possible», martèle Olivier Français.
Une ligne à trois voies n'aurait-elle pas été préférable? «Surtout pas, rétorque du tac au tac Olivier Français. Il explique:
Le libéral-radical n'oublie, toutefois, pas que la Romandie ne se limite pas qu'à la ligne Lausanne-Genève. Il regrette ainsi que la ligne Lausanne-Berne soit encore quelque peu laissée de côté. Il lâche:
Et de citer le projet de ligne directe Neuchâtel-La Chaux-de-Fonds, à l'ordre du jour du Parlement. Globalement, le président de Ouestrail se dit satfisait: